L’Afrique du Sud dénonce un génocide à Gaza devant la Cour internationale de Justice, le silence des médias occidentaux interroge

La requête de l’Afrique du Sud soulève des questions cruciales sur la couverture médiatique. La tension persistante entre Israël et Gaza a atteint un nouveau sommet avec l’accusation d’Israël de génocide portée par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de Justice de La Haye. Dans son document de 84 pages, l’Afrique du Sud a souligné la responsabilité particulière d’Israël du génocide perpétré dans la Bande de Gaza, tout en condamnant sans équivoque l’attaque du Hamas le 7 octobre.

Cependant, ce qui est frappant, c’est le silence assourdissant des médias occidentaux, en particulier des grandes chaînes d’information en continu et de la presse écrite. Aucune télévision occidentale n’a assuré la diffusion en direct de ce procès, et les principaux journaux télévisés des chaînes généralistes ont à peine effleuré le sujet.

La presse écrite française par exemple, financée par les mêmes grands groupes médiatiques, semble avoir privilégié la défense d’Israël plutôt que de mettre en lumière la requête de l’Afrique du Sud sur le génocide en cours dans la bande de Gaza. Cette approche soulève des préoccupations quant à l’objectivité et à l’équité de la couverture médiatique internationale.

Le contraste entre la manière dont les événements sont traités souligne la question du deux poids deux mesures. Alors que l’Ukraine a vu une action rapide de la part de la Cour internationale de Justice lorsqu’il s’agissait de la Russie et de Poutine, la situation au Moyen-Orient semble être confrontée à une approche différente.

Ce mutisme médiatique remet en question le rôle traditionnellement attribué à la justice, la démocratie et la liberté de la presse. Les slogans de ces principes semblent vides lorsque confrontés à des situations impliquant des acteurs puissants tels que les États-Unis, l’Europe et Israël.

Cet épisode pourrait bien rester dans les annales de l’histoire comme une illustration poignante des limites de l’équité médiatique et de la crédibilité des institutions internationales. La question de savoir si la justice, la démocratie et la liberté de la presse ne sont que des idéaux creux lorsque les puissants sont impliqués reste un défi pour l’ensemble de la communauté internationale.

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