Cible d’une guerre hybride, l’Algérie prépare une riposte spectaculaire contre le fléau de la drogue

La semaine prochaine, les autorités algériennes vont frapper fort. Des tonnes de drogues saisies ces derniers mois dans tout le pays — ecstasy, cannabis, cocaïne, psychotropes — seront détruites dans le cadre d’une opération nationale exceptionnelle. L’événement, entièrement filmé et largement médiatisé, vise à marquer les esprits et à envoyer un message clair : l’Algérie ne cédera pas face à l’offensive narcotique.
Cette destruction massive aura lieu sur un site sécurisé, choisi pour symboliser la fermeté de l’État face à ce fléau qui gangrène les villes, les villages, et même les écoles.
Une guerre sur plusieurs fronts
Cette opération intervient dans un contexte marqué par une intensification alarmante des saisies. À Oran, ce sont cinquante-cinq mille comprimés d’ecstasy qui ont été interceptés par les services de sécurité. Dans d’autres régions, des armes de guerre ont été découvertes entre les mains de trafiquants. Une fusillade entre la Gendarmerie nationale et un réseau criminel a récemment éclaté, coûtant la vie à deux complices du réseau. Le principal baron, lui, est toujours en fuite.
Ces événements confirment ce que de nombreux observateurs redoutent : l’Algérie est la cible d’une guerre hybride, où la drogue est utilisée comme arme de destruction sociale.
Une stratégie d’empoisonnement ciblée
Les autorités algériennes pointent du doigt l’implication de réseaux transnationaux, notamment en provenance du Maroc et de la Turquie. Le quotidien El Moudjahid évoque un complot ourdi à la veille du 1er novembre 2024, visant à déstabiliser l’Algérie par une inondation du marché intérieur en drogues de synthèse.
Dans les années 1980, la drogue était marginale en Algérie. Aujourd’hui, elle est présente dans les écoles, les cités, les villes, villages et campagnes. Aucun recoin du pays n’est épargné. Cette réalité inquiète les familles, les enseignants, les responsables religieux et les associations.
Une réponse globale et déterminée
Face à cette offensive, l’Algérie a renforcé son arsenal juridique, augmenté les contrôles aux frontières, intensifié les opérations de démantèlement des réseaux, et soutenu les structures médicales de prise en charge des toxicomanes.
La destruction médiatisée de la semaine prochaine n’est pas qu’un acte symbolique. Elle s’inscrit dans une politique de tolérance zéro et vise à sensibiliser la population sur l’ampleur du danger.
Protéger la jeunesse, préserver la nation
En Algérie, la drogue n’est pas considérée comme un simple problème de santé publique. C’est une menace directe à la stabilité sociale, à l’avenir de la jeunesse, et à l’indépendance du pays.
En organisant cette opération spectaculaire, les autorités veulent rappeler que la lutte est l’affaire de tous : institutions, familles, éducateurs, forces de sécurité et citoyens. La guerre est en cours, mais la riposte est là.
L’Algérie se dresse, et elle montre au monde qu’elle ne laissera pas sa jeunesse tomber.