Sommet en Alaska : Poutine triomphe symboliquement, l’Europe s’indigne de son exclusion

Donald Trump et Vladimir Poutine se sont retrouvés hier vendredi 15 août sur la base militaire d’Elmendorf-Richardson, dans une mise en scène digne d’un feuilleton diplomatique. Tapis rouge, escorte aérienne, limousine présidentielle : tout a été pensé pour donner à l’événement un lustre historique. Mais derrière le spectacle, aucune avancée concrète sur le dossier ukrainien.
Pendant plus de trois heures, les deux dirigeants ont échangé à huis clos. À l’issue des discussions, ni cessez-le-feu ni compromis n’ont été annoncés. Trump a parlé d’une rencontre « très productive », quand Poutine s’est contenté d’évoquer une « entente » — sans préciser sa nature. Le seul vainqueur du sommet semble être le président russe, qui a obtenu la reconnaissance symbolique d’un accueil solennel sur le sol américain, sans offrir la moindre concession.
En Europe, la réaction est immédiate. Bruxelles et plusieurs capitales ont dénoncé l’exclusion de l’Ukraine et de l’Union européenne de ces pourparlers. Dans une déclaration commune, les dirigeants européens ont réaffirmé leur soutien à Kiev, rappelant que « rien ne peut se décider sans la participation du pays agressé ». Certains diplomates, plus virulents, ont résumé la rencontre comme un « 1-0 pour Poutine » : un triomphe médiatique pour Moscou, un rendez-vous manqué pour Washington.
Au final, ce sommet aura montré une chose : Poutine a gagné en visibilité et en légitimité internationale, tandis que l’UE, tenue à l’écart, se retrouve à réaffirmer sa détermination à soutenir l’Ukraine et à défendre l’ordre international basé sur le droit.