À Washington, une paix en suspens et une Europe sous l’ombre de Trump

À Washington, la rencontre entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky et une impressionnante délégation de dirigeants européens a marqué un tournant diplomatique dans la guerre en Ukraine. Après les tensions des mois précédents, le climat est apparu plus détendu : le président américain a multiplié les gestes de courtoisie envers son homologue ukrainien, tandis que ce dernier a remis une lettre personnelle de son épouse à Melania Trump. Signe d’une volonté d’apaisement, Trump s’est dit prêt à offrir des garanties de sécurité à l’Ukraine, mais sans envisager son adhésion à l’OTAN. Zelensky a évoqué la possibilité d’un accord formel d’ici dix jours et l’hypothèse d’un sommet bilatéral avec Vladimir Poutine, suivi d’une rencontre trilatérale.

La présence des Européens – Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen, Giorgia Meloni, Keir Starmer et d’autres – visait à afficher l’unité du Vieux Continent. Mais si l’image a frappé, elle n’a pas dissipé les doutes sur la solidité réelle de ces engagements. Moscou a rejeté l’idée de garanties sans sa participation, qualifiant les discussions de « route sans issue ». Plusieurs analystes soulignent d’ailleurs que la rencontre, malgré ses symboles, n’a produit aucun détail concret sur un cessez-le-feu ou un cadre de paix durable. Certains observateurs vont plus loin, estimant que cette mise en scène a surtout révélé une Europe réduite au rôle de spectatrice docile face à Trump, plus vassalisée qu’actrice dans la recherche d’une issue à la guerre.

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