«Colonne», le témoignage d’une nostalgique de l’Algérie française filmée par Nekkaz à Alicante (vidéo)

Dans une de ses vidéos tournées sur le front de mer d’Alicante, à la 32ème minute et 10 secondes, Le sulfureux agitateur algérien Rachid Nekkaz, tristement connu pour son lobbying acharné contre son propre pays, engage la conversation avec une vieille dame algérienne, que l’on a baptisé « Colonne » pour aller vite. Pour la mettre en confiance, il lui assure que « le son et l’image sont coupés » et qu’elle peut parler librement de la situation en Algérie. Or, le micro reste ouvert. La scène devient alors un moment de confession publique.
Une Algérienne âgée et désabusée
La femme, d’un âge très avancé, affirme que sa mère est née en 1905. Son accent trahit ses origines oranaises, ce qu’elle confirme en expliquant qu’elle vit à Oran, dans une villa coloniale. Elle alterne entre le français et le dialecte algérien pour exprimer son désenchantement, tenant un discours empreint de nostalgie coloniale.
« J’étais plus heureuse sous la France »
Sans détour, elle déclare avoir été plus heureuse du temps de l’Algérie française. Elle raconte que « l’eau était si claire qu’on pouvait la boire sur les trottoirs », en opposition avec la situation actuelle où, selon elle, « l’eau est noire ». Elle critique également l’urbanisme post-indépendance et reproche aux autorités d’avoir « entouré des quartiers résidentiels de cités ». Son propos culmine lorsqu’elle confie : « J’ai tendance à me fier à Jean plutôt qu’à Ahmed ».
Entre critique et contradictions
Dans ce monologue, la vieille dame déplore la vie en Algérie qu’elle juge « invivable ». Elle explique avoir aidé ses filles à quitter le pays en leur payant leurs billets d’avion pour l’Europe. Tout en critiquant l’Algérie actuelle, elle profite toutefois de vacances à Alicante, entourée de ses enfants et petits-enfants. À un moment, on l’entend même appeler sa petite-fille Fadwa, qui s’éloigne d’elle en pleine discussion. Plus surprenant encore, elle demande aux autorités algériennes de libérer hommes d’affaires, hauts fonctionnaires et militaires emprisonnés.
Une incarnation de la « cinquième colonne »
Cette dame — qu’on a appelé « Colonne » pour aller vite — incarne parfaitement ce que le président algérien a désigné comme « la cinquième colonne » : ces Algériens qui restent attachés à l’esprit de vassalité coloniale, incapables de se défaire de la servitude mentale héritée du passé. Ils critiquent sans relâche l’Algérie indépendante tout en continuant d’y vivre, profitant à la fois des vestiges d’un certain confort et des privilèges des vacances à l’étranger.
Une scène révélatrice
Ironie suprême : avant de se lancer dans sa tirade, « Colonne » s’était approchée de Nekkaz pour l’accuser de « tourneur de veste ». Mais c’est elle qui incarne ce retournement permanent, cette incapacité à assumer une Algérie souveraine. Drapée d’un hijab blanc, postée derrière Nekkaz, elle écoutait attentivement ses échanges avec d’autres Algériens croisés par hasard. Puis, saisissant l’occasion, elle s’avance pour livrer son fiel.
Le poison de la nostalgie coloniale
Le portrait est implacable : derrière ses lamentations se cache une Algérie fantasmée, coloniale et paternaliste. « Colonne » n’est pas une exception. Elle représente un courant silencieux mais bien réel, celui de l’existence d’Algériens en Algérie comme dans la diaspora, persuadés que modernité rime avec domination française. Une fracture mémorielle qui gangrène encore, un poison toujours actif. La question demeure : combien sont-ils encore, en Algérie et ailleurs, à entretenir cette nostalgie stérile et servile ?
La vidéo
Cette séquence, toujours disponible en ligne, révèle un moment rare de parole brute. Les spectateurs peuvent se faire leur propre avis en l’écoutant — et peut-être l’enregistrer — avant qu’elle ne disparaisse des réseaux.