Belgique : la couardise sous conditions

PHOTO: Coup de crayon signé Pierre Kroll chez nos confrères du quotidien Le Soir.

À l’ONU, c’est le premier ministre belge, Bart De Wever, séparatiste flamand et nationaliste, qui a eu le privilège d’annoncer au monde que la Belgique « reconnaît » l’État de Palestine… mais sous conditions. Une reconnaissance en carton, un « oui » qui sonne comme un « non », bref : une tartufferie.

Le pire ? Ce n’est même pas la Belgique qui a parlé, mais une coalition improbable, ficelée entre la N-VA de De Wever, le MR de George-Louis Bouchez – toujours plus caricature que leader – et des centristes fantomatiques. Ensemble, ils ont pondu un compromis tiède, lâche, indigne des centaines de milliers de Belges qui, eux, descendent dans la rue pour exiger la paix et la justice, sans conditions.

Et pendant que De Wever bredouille à New York, un grand absent saute aux yeux : le roi Philippe. Lui seul aurait pu incarner la dignité, la neutralité, la voix d’un pays uni. Mais en Belgique, le roi règne et ne gouverne pas. Dommage. Car si nos gouvernants gouvernent, c’est pour se coucher.

Au lieu d’une position claire et courageuse, on a eu droit à une déclaration frileuse : « pas question de récompenser le Hamas ». Mais qui a parlé de récompense ? La reconnaissance de la Palestine n’est pas un cadeau, c’est un droit. C’est la condition même de toute paix durable.

Hier, à New York, la Belgique n’a pas brillé. Elle a rampé. Elle a laissé parler un séparatiste à la place d’un roi. Et face au courage de son peuple, son gouvernement n’a montré qu’une chose : sa défaillance.

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