Ariella Aïsha Azoulay : le rêve improbable devient réalité
Après des années d’attente, de démarches infructueuses et grâce au soutien de nombreux Algériens installés aux États-Unis, au Canada et en Europe, Ariella – Aïsha Azoulay obtient enfin un visa pour l’Algérie. Un pas décisif qui la rapproche de ses racines, elle qui s’apprête à fouler pour la première fois la terre natale de son père, Roger, né à Oran.
Née à Tel Aviv en 1962, théoricienne de la photographie, essayiste et cinéaste reconnue, Ariella – Aïsha n’a cessé de se positionner avec clarté pour la cause palestinienne. Un choix courageux, qui pourrait lui causait des soucis si elle venait à retourner en Israël. Après un passage par les États-Unis, elle vit aujourd’hui à Marseille, à deux pas de l’autre rive, comme pour réduire la distance qui la sépare de l’Algérie.
Elle sera bientôt l’invitée de l’émission Sans Filtre sur ATIPIK TV où elle partagera son parcours atypique, ses combats et son attachement profond à l’Algérie. « Je veux marcher sur cette terre, la terre de mon père, avec mes propres pas », confie-t-elle avec émotion.
La mémoire familiale n’est pas étrangère à ce chemin. Son père Roger, interné dans un camp sous Vichy avant de combattre dans la Division d’infanterie algérienne, porta en lui une histoire de déracinement et de silences. Ariella- Aïsha, elle, choisit de donner voix à ces mémoires occultées, en dénonçant notamment la vision réductrice du rapport Stora sur le colonialisme français en Algérie et ses conséquences sur les communautés juives du Maghreb.
À travers ses écrits, ses prises de position et désormais ce voyage, Ariella – Aïsha Azoulay trace un chemin de réconciliation avec ses origines. Son histoire, à la croisée de l’exil, de la mémoire et de l’engagement, raconte bien plus qu’un destin personnel : elle incarne l’espoir d’un dialogue qui refuse l’oubli et choisit la vérité.
