L’Allemagne lève les restrictions sur les exportations d’armes vers Israël après le cessez-le-feu à Gaza

L’Allemagne a annoncé, lundi, la levée des restrictions sur ses exportations d’armes vers Israël, marquant la fin d’une parenthèse diplomatique rare entre les deux alliés. Cette décision intervient au lendemain d’un cessez-le-feu fragile entre Israël et le Hamas, signé sous l’égide de plusieurs médiateurs internationaux lors d’un sommet de paix au Caire.

Le vice-chancelier Lars Klingbeil a confirmé que Berlin « reconsidérerait immédiatement la suspension des exportations d’armes vers Israël », suspendues depuis août à la suite de l’intensification des opérations militaires israéliennes à Gaza. « La sécurité d’Israël demeure au cœur de notre politique étrangère », a-t-il déclaré, réaffirmant ainsi la doctrine de Staatsraison, principe fondateur de la diplomatie allemande depuis l’après-guerre.

Cette annonce survient dans un climat diplomatique à la fois tendu et porteur d’espoir. Le cessez-le-feu de trois jours entre Israël et le Hamas a ouvert la voie à un sommet pour la paix, coprésidé au Caire ce lundi 13 octobre 2025 par le président américain Donald Trump et son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Cette rencontre s’est conclue par la signature d’un accord de paix par les deux dirigeants, rejoints par les médiateurs qatari et turc, qui ont entériné un texte salué comme une première étape vers une désescalade durable dans la région.

Berlin, deuxième fournisseur d’armes d’Israël après Washington, avait surpris en suspendant une partie de ses livraisons il y a deux mois — un geste perçu à l’époque comme une mise en garde envers Jérusalem. La décision de lever cette suspension marque donc un retour assumé à une ligne pro-israélienne, que le gouvernement de Friedrich Merz entend désormais consolider.

Le chancelier allemand doit d’ailleurs assister personnellement à la signature du plan de paix au Caire, symbole d’un engagement diplomatique renforcé. Dans les couloirs du ministère des Affaires étrangères à Berlin, on évoque déjà « un tournant pragmatique », conciliant soutien à Israël et volonté d’encourager une stabilisation régionale.

En reprenant le cap d’une solidarité stratégique avec Israël, l’Allemagne envoie un signal clair : son rôle au Moyen-Orient reste celui d’un allié fidèle, mais désormais plus attentif aux équilibres politiques d’une région en quête de paix.

A propos de l'auteur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *