COP30 : la fracture du fossile
La COP30, qui devait s’achever vendredi 21 novembre à Belém, a été prolongée faute d’accord sur un point central : la sortie des énergies fossiles.
Près de 80 pays, dont ceux de Union européenne, réclament une feuille de route claire pour réduire la dépendance au charbon, au pétrole et au gaz. En face, des États comme Russie, Inde, Arabie saoudite et Chine jugent cette demande prématurée. Ils affirment que la priorité doit rester l’accès équitable à l’énergie pour les pays pauvres et rappellent que les nations riches doivent tenir et renforcer leurs promesses d’aide climatique.
Le projet d’accord publié par la présidence brésilienne a suscité un rejet immédiat du côté européen et de plusieurs pays d’Amérique latine, dont Colombie. Selon le commissaire européen au climat Wopke Hoekstra, le texte n’apporte « aucune plus-value » et tourne le dos aux engagements pris lors de la COP28.
Cette opposition frontale entre deux blocs pourrait mener à une clôture sans accord, un scénario qui constituerait un revers majeur pour le Brésil, hôte de la première COP jamais organisée en Amazonie.
