Et rechute : le gouvernement Lecornu tombe déjà. Rien ne va plus, Glucksmann et Salamé à Matignon ?

À peine formé, déjà défait. Le gouvernement Lecornu n’aura pas tenu plus longtemps qu’un flan au soleil de Matignon. Une valse ministérielle express, un record peut-être, et surtout un symbole : plus rien ne tient debout dans la Vᵉ République. La France chancelle, l’Europe tremble, et les chroniqueurs politiques jubilent — enfin un peu d’action dans la morosité ambiante.
À Bruxelles, on tousse poliment dans les couloirs. La France, jadis pilier de l’Union, semble désormais s’être changée en tour de Jenga politique : chaque remaniement menace l’ensemble de l’édifice. Les partenaires européens s’inquiètent, mais pas trop — ils ont pris l’habitude.
Pendant ce temps, La France insoumise sort les banderoles : une motion de destitution de Macron est déposée, tambours battants. L’opposition rêve déjà d’un 49.3 inversé qui renverrait le Président à ses chères études.
Mais la rumeur enfle : et si un socialiste revenait à Matignon ? Dans le brouillard ambiant, un nom commence à circuler — Raphaël Glucksmann. Oui, celui qu’on appelle « l’intellectuel discret », souvent plus à l’aise dans les livres que dans les meetings.
Ironie du sort, c’est grâce à Léa Salamé, journaliste franco-libanaise et désormais compagne du potentiel sauveur, que l’homme a gagné en visibilité. Elle l’a invité sur un plateau télé, il est reparti avec une notoriété… et un enfant.
De là à imaginer Madame Salamé en Première dame et Monsieur Glucksmann à l’Élysée, il n’y a qu’un pas que certains franchissent déjà. Mais la question demeure : les Français sont-ils prêts à voir un intellectuel ashkénaze et une Première dame d’origine arabe à la tête de la République ?
Un cocktail qui ferait sans doute tousser quelques salons dorés… et exploser certains plateaux de CNews.
En coulisses, le Rassemblement national, lui, se frotte les mains. Jordan Bardella, plus en verve que jamais, tonne contre l’idée d’un gouvernement socialiste : « Plutôt la paralysie que la gauche au pouvoir ! » On ne saura dire si c’est une prophétie ou une simple description de la situation actuelle.
Pendant ce temps, la France s’enlise dans son marécage institutionnel, ce « gadou » dont personne ne semble pouvoir la tirer.
À Bruxelles, on regarde ailleurs : l’Europe avance désormais au pas de l’Italie de Giorgia Meloni et de la Pologne de Donald Tusk. Jadis locomotive de l’Union, le couple franco-allemand est devenu une rame en panne, abandonnée sur une voie de garage.
Et pendant que tout le monde s’écharpe, un petit air de fin de règne flotte sur Paris. La République, épuisée, semble chercher son prochain miracle — ou son prochain naufrage.