G20 en Afrique du Sud : un sommet historique qui se clôt sur fond d’unité affichée et de fracture diplomatique
Le G20 a achevé aujourd’hui ses travaux à Johannesburg, au terme de deux journées intenses qui auront consacré, pour la première fois, l’Afrique au cœur de la gouvernance mondiale. Malgré l’absence remarquée des États-Unis, les dirigeants présents ont validé une déclaration finale axée sur le climat, la transition énergétique, la gouvernance internationale et la lutte contre les inégalités.
Dès l’ouverture, Pretoria avait voulu faire de ce sommet une vitrine du multilatéralisme. Le président Cyril Ramaphosa a insisté sur l’urgence de réformer les institutions mondiales et d’accorder davantage de poids aux pays du Sud, un message largement repris dans le communiqué final.
L’absence américaine a toutefois laissé une empreinte politique évidente. Boycottant le sommet, Washington a laissé à d’autres puissances le soin d’influencer les discussions. Malgré cette tension, les membres ont refusé toute renégociation du texte final, affichant une unité stratégique face à un contexte international marqué par les crises économiques, climatiques et sécuritaires.
Au cœur des priorités, les pays africains et émergents ont mis en avant l’allègement de la dette, le financement de l’adaptation climatique et l’accès équitable aux technologies et aux minerais stratégiques. Les dirigeants ont également souligné la nécessité de renforcer la résilience alimentaire et de mieux anticiper les catastrophes naturelles.
Ce G20 en Afrique du Sud restera comme un sommet à forte portée symbolique : un continent longtemps marginalisé sur la scène décisionnelle mondiale y a affiché son ambition et sa capacité à peser sur l’agenda international. Malgré les fractures géopolitiques, Johannesburg clôture ce rendez-vous avec un message clair : le Sud global entend désormais participer pleinement à la redéfinition de l’ordre mondial.
