Jane Goodall, la voix des chimpanzés s’éteint

La primatologue britannique Jane Goodall est morte à l’âge de 91 ans, a annoncé mercredi son institut. Figure scientifique et militante, elle a consacré plus de soixante ans à l’étude et à la défense des chimpanzés, devenant l’une des voix les plus écoutées de la cause environnementale.

Née en 1934 à Londres, Jane Goodall arrive en Afrique à la fin des années 1950, guidée par sa passion pour les animaux. Encouragée par le paléoanthropologue Louis Leakey, elle s’installe en Tanzanie, au bord du lac Tanganyika, pour observer les chimpanzés à l’état sauvage. Sa méthode, novatrice, choque d’abord la communauté scientifique : elle donne un nom, et non un numéro, aux individus qu’elle suit – David Barbe-Grise, Flo, Mike… Elle met surtout en lumière leur intelligence sociale et découvre qu’ils fabriquent et utilisent des outils, une révolution qui obligea à « redéfinir la notion d’homme ».

Messagère de la paix des Nations Unies depuis 2002, Jane Goodall multipliait encore les conférences à travers le monde, toujours fidèle à son rituel : imiter le cri des chimpanzés pour saluer son public.

Sa disparition suscite une vague d’émotion. L’eurodéputé français Jean-Marc Germain a salué « une voix essentielle pour l’humanité » : « Messagère de la Paix, nous perdons, en ces temps troublés, une voix essentielle pour l’humanité. »

Avec Jane Goodall disparaît une pionnière qui aura rapproché l’homme de ses plus proches cousins et rappelé, inlassablement, que la protection du vivant est indissociable de l’avenir de l’humanité.

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