« Ma Voix, Mon Choix » : un million de signatures pour faire bouger l’Europe

Le 1er septembre 2025, Bruxelles sera le théâtre d’un moment décisif pour les droits des femmes en Europe. Le mouvement « Ma Voix, Mon Choix » s’apprête à déposer officiellement plus d’un million de signatures auprès de la Commission européenne pour défendre l’accès sûr et égal à l’avortement dans toute l’Union.

Une mobilisation sans précédent

Lancée il y a un an, l’Initiative citoyenne européenne (ICE) a réussi un pari que peu croyaient possible : rassembler plus de 1,2 million de soutiens à travers tout le continent. De Lisbonne à Varsovie, de Berlin à Athènes, une véritable communauté féministe s’est constituée. « Nous avons montré que ce n’est pas seulement une question nationale, mais bien un enjeu européen », explique Nika Kovač, cheffe de file du mouvement.

Un tournant institutionnel

Avec la remise des signatures, le processus entre désormais dans sa phase officielle. La Commission européenne devra examiner l’initiative, rencontrer ses porteuses – dont la Commissaire à l’Égalité Hadja Lahbib – et organiser une audition publique au Parlement européen. Une réponse formelle est attendue dans les mois suivants : l’Europe devra dire clairement si elle veut garantir l’accès à l’avortement à l’échelle communautaire.

Des voix fortes pour porter le message

La conférence de presse de Bruxelles réunira des personnalités issues de différents horizons : la pop star balkanique Severina, l’activiste climatique allemande Luisa Neubauer, la militante maltaise Belle de Jong, la journaliste grecque Natasa Giamali, ou encore la féministe croate Lana Bobić. Autant de voix qui, ensemble, veulent transformer un élan citoyen en victoire politique.

Une bataille qui ne fait que commencer

Si le cap du million de signatures a été franchi, le combat est loin d’être gagné. Dans plusieurs pays européens, l’accès à l’avortement reste restreint, voire menacé. Pour les organisatrices, cette initiative n’est pas seulement une demande adressée à Bruxelles : c’est aussi un message d’espoir et de solidarité pour toutes celles qui, chaque jour, voient leur droit à disposer de leur corps remis en cause.

Le 1er septembre, l’Europe aura rendez-vous avec l’histoire.