Paris s’efface : Macron isolé face à l’Italie

La passe d’armes illustre la fracture grandissante en Europe. Interrogé sur l’appel d’Emmanuel Macron à envisager une présence militaire européenne en Ukraine, le vice-premier ministre italien Matteo Salvini a sèchement répliqué. En dialecte milanais, il a lâché : « taches al tram » — littéralement « accroche-toi au tram », équivalent de « dégage ». Avant d’ajouter, ironique : « Tu mets ton casque, ton gilet pare-balles, ton fusil — et tu vas en Ukraine. »
À Paris, la réaction n’a pas tardé. Le Quai d’Orsay a convoqué l’ambassadrice italienne, dénonçant des propos « contraires au climat de confiance » entre les deux pays. Mais la crise dépasse le simple incident diplomatique.
Sous Giorgia Meloni, Rome affiche une position ambivalente : soutien à Kiev, mais refus d’entrer dans le « club des volontaires » emmené par Paris et Varsovie. L’Allemagne temporise, l’Europe centrale se tourne vers Washington. Résultat : la France se retrouve isolée, incapable d’imposer son cap sur le dossier ukrainien.
Un constat s’impose : l’influence française en Europe recule, et Macron se retrouve de plus en plus seul sur le ring diplomatique.