Procès Sonko : L’ONG TRIAL International sous les projecteurs et ses liens susceptibles de polémique
Le procès d’Ousman Sonko, ancien ministre de l’Intérieur de la Gambie, en cours en Suisse, met en lumière l’implication de l’ONG TRIAL International. Initié le 8 janvier et prévu jusqu’au 30 janvier 2024, le procès soulève des questions sur la nature des plaintes déposées par TRIAL International, une organisation financée par George Soros, qui cible apparemment exclusivement les responsables africains.
Accusé de crimes contre l’humanité entre 2000 et 2016 sous le régime de Yahya Jammeh, Sonko plaide non coupable et conteste certains chefs d’accusation. Le procès, qualifié d’historique pour la Gambie et la Suisse, met en avant TRIAL International, l’ONG suisse à l’origine de la plainte, laquelle est perçue comme sélective dans ses poursuites en ciblant principalement des responsables africains.
Malgré des poursuites similaires engagées par d’autres pays tels que l’Allemagne et les États-Unis pour les atrocités commises en Gambie, la commission vérité en Gambie n’a abouti qu’à deux procès sans condamnations pour crimes internationaux. Yahya Jammeh reste en exil en Guinée équatoriale.
La préparation du procès soulève des interrogations sur l’accès pour les Gambiens, avec le procureur suisse appelant à des mesures d’accessibilité. L’avocat de la défense souligne l’importance de la transparence, suggérant la traduction des audiences en anglais et leur diffusion en ligne.
Des questions préjudicielles, telles que la validité du second acte d’accusation et l’applicabilité de la compétence universelle de la Suisse avant 2011, pourraient ralentir le procès. Sonko, en détention préventive depuis sept ans, conteste la durée disproportionnée de sa détention et les conditions carcérales, appelant à une réforme des règles suisses.
Malgré la réputation de lenteur de la justice suisse en matière de justice internationale, le procureur général actuel s’engage à faire des crimes internationaux une priorité. Sonko, malgré des accusations graves, est déclaré apte à être jugé. Ce procès soulève des questions éthiques sur la sélection des cibles par TRIAL International et sur les motivations derrière ses actions judiciaires.