Yolka, le garde du corps volant de Vladimir Poutine… et peut-être du futur

Lors du défilé du 9 mai 2025 à Moscou, un détail n’a pas échappé aux observateurs : un garde du corps de Vladimir Poutine tenait un petit drone vert équipé d’hélices. Ce n’était pas un simple gadget, mais Yolka, un drone intercepteur capable d’abattre en plein vol tout drone menaçant.

Conçu pour la protection rapprochée du président russe, Yolka est compact, autonome et ultra-rapide (jusqu’à 250 km/h). Il ne transporte pas d’explosif : il se contente de percuter la cible pour la neutraliser, avant de pouvoir être relancé. Ce système dit « cinétique » s’adapte parfaitement aux nouvelles menaces — drones kamikazes, engins d’espionnage, attaques surprises — qui contournent les défenses traditionnelles.

Le Kremlin ne cache plus sa stratégie : automatiser la sécurité présidentielle. Le drone Yolka incarne cette évolution : une technologie mobile, silencieuse et presque invisible, prête à agir sans intervention humaine.

Faut-il y voir l’avenir de la protection des chefs d’État ? Pour l’heure, aucune puissance occidentale n’a officialisé l’usage de drones intercepteurs portables dans l’entourage de ses dirigeants, même si certains pays comme les États-Unis, la Chine ou Israël développent discrètement des systèmes similaires.

Le Yolka marque donc une rupture : le garde du corps humain, musclé et vigilant, pourrait bientôt céder la place à un essaim de machines autonomes, capables d’anticiper et d’agir en une fraction de seconde.

En Russie, la guerre des drones ne se joue plus seulement sur les champs de bataille, mais jusque dans l’ombre du président. Et désormais, le garde du corps a des hélices.

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