Adam Arroudj du FIGARO : Critique acerbe de la diaspora algérienne et soupçons de stratégie d’asile en France

Sur la photo : Dr Mansour KARA dans l’émission « Le Vrai Dialogue »

Adam Arroudj, correspondant du Figaro à Alger, s’est taillé une réputation en multipliant les articles mensongers, souvent perçus comme dévalorisants envers l’Algérie et sa diaspora. Dans un récent article intitulé « Terre de business et d’islam : l’Algérie, nouvel eldorado des Franco-Algériens », publié le 12 octobre 2024, Arroudj dresse un portrait peu flatteur des Franco-Algériens qui choisissent de renouer avec leur pays d’origine. Ce style acide lui vaut le surnom de « fake news sur pattes », attribué par Davy Rodriguez, jeune politologue français.

Un passage notable de l’article d’Arroudj concerne le Dr Mansour Kara, un cardiologue franco-algérien qui partage son temps entre l’hôpital Georges Pompidou à Paris et la clinique KARA à Oran. Mansour Kara est récemment intervenu dans l’émission « Le Vrai Dialogue » de la chaîne belge francophone internationale ATIPIK, où il évoquait l’élan de certains Algériens de la diaspora à revenir et contribuer au développement de leur pays d’origine. Cependant, Adam Arroudj n’a mentionné cette émission qu’en passant, utilisant un extrait vidéo sans citer précisément sa source, se contentant de signaler une « vidéo de Mansour Kara ».

Dans cet extrait repris par Arroudj sans citer la source, le Dr Kara confie : « Je ne connais pas un Algérien à l’étranger ou ici (en France, NDLR) qui n’ait pas eu envie ou émis le souhait d’un jour revenir (en Algérie) ou qui ne soit revenu. Je suis parti à l’âge de 15 ans pour finir mes études et le retour était une évidence. » Toutefois, plutôt que de célébrer cette initiative, Arroudj choisit de l’infirmer subtilement en associant ces témoignages d’engagement au retour à des qualificatifs dévalorisants, dépeignant les protagonistes de manière condescendante. Nous publions ici le lien de l’émission intégrale à laquelle Dr. Mansour Kara a pris part :

Certains observateurs voient dans l’attitude d’Adam Arroudj un moyen de préparer son propre départ pour la France, comme d’autres Algériens médiatisés avant lui, en se constituant un « dossier solide » pour une éventuelle demande d’asile. Une telle stratégie s’inspire de parcours déjà empruntés, notamment celui de Saleh B, ancien avocat et membre de la Ligue algérienne des Droits de l’Homme (LADDH). La Ligue, autrefois dirigée par Mustapha Bouchachi, avocat lui aussi et figure juridique influente, a été ternie par des faits de détournements financiers non déclarés en Algérie. Selon l’enquête rigoureuse menée par Ahmed Bensaada dans son livre Arabesque américaine, Bouchachi aurait reçu des financements de la National Endowment for Democracy (NED), une ONG américaine, sans en rendre compte aux autorités algériennes.

Dans ce contexte tendu, Saleh B, dont les actions publiques étaient suivies de près, a obtenu un visa touristique pour la Belgique avant de s’y installer définitivement en tant qu’exilé. Sa demande d’asile s’est appuyée sur plusieurs éléments, dont une vidéo où il se filmait lors des manifestations du Hirak, le mouvement de protestation algérien, dans une scène où il chute au sol, affirmant que cet incident résultait de violences policières. Ce montage soigneusement orchestré lui a permis de renforcer son dossier d’asile, en se présentant comme victime de répression.

Pour des observateurs, Adam Arroudj, qui multiplie les articles controversés, pourrait chercher à construire une image similaire, visant à démontrer une prise de position critique qui pourrait servir d’argument pour une éventuelle demande d’asile en France. En publiant des correspondances régulièrement dévalorisantes et en se plaçant sous une lumière qui l’oppose au discours réel, Arroudj semble emprunter une voie qui rappellerait celle de certains militants algériens qui, avant lui, ont fait de la confrontation un tremplin vers une vie en exil.

Ainsi, Adam Arroudj, par des omissions ou des tournures biaisées, semble façonner des portraits d’Algériens diasporiques qui ternissent leur parcours et en nient souvent les dimensions positives. En cherchant à briller dans les pages du Figaro, il s’en prend régulièrement à ses compatriotes, comme en témoigne son article du 12 octobre dernier et d’autres correspondances similaires.

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