La fracture mondiale : Vers un monde multipolaire et des médias équilibrés

Le sommet des BRICS à Kazan a mis en lumière une fracture croissante entre le Sud global et le monde occidental. Les médias occidentaux ont largement ignoré l’importance de cet événement, se concentrant plutôt sur des discours critiques à l’égard de Vladimir Poutine et sur le conflit en Ukraine. Cette couverture biaisée souligne une réalité préoccupante : les médias occidentaux, souvent financés par d’énormes groupes financiers et multinationales, dominent le paysage informationnel.

Face à cette hégémonie, le Sud global, bien qu’appauvri sur le plan médiatique et technologique, représente une voix essentielle qui doit être entendue. La question se pose alors : la fracture actuelle pourra-t-elle donner naissance à un monde multipolaire plus équilibré ? Peut-être, mais cela nécessitera des efforts concertés.

Les conflits en cours, qu’il s’agisse de Palestine, du Yémen, de la Libye, du Soudan, du Liban ou de la Syrie, sont en grande partie le résultat des interventions occidentales. Pourtant, cela ne signifie pas que le Sud global, même s’il devient plus juste, atteindra nécessairement une plus grande puissance. Une des clés de cette transformation réside dans le rôle des médias. Pour équilibrer le discours mondial, il est impératif que des pays comme la Russie, l’Algérie, le Brésil, la Chine et l’Iran, l’Inde et d’autres investissent dans des médias robustes, capables de rivaliser avec des géants comme Fox News, CNN ou même Al Jazeera, qui, malgré son financement qatari, demeure influencée par des intérêts américains.

L’initiative d’ATIPIK, une télévision émergente, montre qu’il existe un potentiel pour une représentation plus nuancée et authentique des événements mondiaux. En inondant le marché de médias puissants, le Sud global peut non seulement faire entendre sa voix, mais aussi contribuer à une stabilisation du monde.

La question demeure : qui osera accoucher de cette vision d’un monde multipolaire, équilibré et équitable ? Le temps est venu pour les nations du Sud global de prendre la parole et de créer un écosystème médiatique qui reflète la diversité de la réalité mondiale.

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