Sommet Trump–Poutine : l’Alaska au centre du bras de fer mondial

Sous un ciel bas, balayé par un vent glacial, Donald Trump et Vladimir Poutine se sont retrouvés aujourd’hui sur la base militaire d’Elmendorf-Richardson, à Anchorage. Objectif officiel : sortir de l’impasse sur la guerre en Ukraine. Objectif officieux : redessiner les rapports de force mondiaux.
Pour le président américain, il s’agit d’arracher coûte que coûte un cessez-le-feu rapide, quitte à convoquer une future table ronde avec Volodymyr Zelensky. Face à lui, un Poutine stratège, accompagné de ses poids lourds diplomatiques et économiques – Lavrov, Belousov, Siluanov, Dmitriev et Ushakov – prêt à mêler contrôle des armements et dossiers économiques.
Un sommet sans l’Ukraine, ni l’Europe
Aucun représentant ukrainien. Aucun leader européen. Cette absence nourrit toutes les inquiétudes : un accord en coulisses pourrait se jouer au détriment de Kiev, et sans la moindre garantie pour sa sécurité.
L’Alaska, un message politique
Ce choix géographique est un coup calculé. L’Alaska, voisin immédiat de la Russie et symbole de la Guerre froide, rappelle que Washington et Moscou n’ont jamais cessé de se jauger, même à travers le détroit de Béring. Le décor est clair : puissance militaire américaine face au glacis russe.
Tensions sur fond de négociations secrètes
À Anchorage, dès l’aube, des manifestants pro-Ukraine ont dénoncé « une négociation dans le dos des peuples ». En Europe, l’alarme retentit : Paris, Berlin et Londres redoutent un tête-à-tête qui court-circuite l’OTAN et modifie l’équilibre stratégique.
Ce sommet, premier du genre depuis le retour de Trump à la Maison-Blanche, pourrait marquer le début d’une désescalade… ou entériner la victoire diplomatique de Moscou.