Algérie : Un double statut aux BRICS et un nouveau chapitre la veille du 70ème anniversaire de la guerre de libération
L’Algérie, souvent perçue comme un pivot géostratégique en Méditerranée et en Afrique, se distingue par sa position unique au sein du bloc des BRICS. Non seulement elle est désormais un pays partenaire, mais elle est également membre à part entière de la Banque des BRICS. Ce double statut lui confère des avantages considérables, notamment un accès direct à des ressources financières et à des mécanismes de soutien, renforçant ainsi ses capacités économiques et son influence au sein du bloc.
L’année dernière, l’Algérie avait exprimé sa déception de ne pas avoir été retenue comme membre à part entière des BRICS. Toutefois, cette situation, bien que frustrante, pourrait s’avérer être un mal pour un bien. Son double statut en tant que membre de la Banque des BRICS est une reconnaissance de ses efforts soutenus. En contribuant récemment à hauteur de 1,5 milliard de dollars à la banque, l’Algérie se positionne comme un acteur clé dans le développement des initiatives de coopération économique au sein du bloc. Cette nouvelle position ouvre des perspectives prometteuses, et les espoirs d’une adhésion complète lors du prochain sommet en 2025 demeurent bien vivants.
Faut-il rappeler que l’Algérie entretient des relations amicales et stratégiques avec des puissances comme la Chine et la Russie, renforçant ainsi son influence sur la scène internationale. Ces partenariats lui permettent de diversifier ses options économiques et politiques, tout en cherchant à accroître son poids géopolitique. L’investissement chinois en Algérie est significatif, illustrant une coopération qui s’étend à divers secteurs, tandis que la collaboration avec la Russie est solide, notamment dans le domaine de la défense.
L’un des atouts majeurs de l’Algérie réside dans sa santé financière. Avec une dette extérieure quasi inexistante, le pays bénéficie d’une autonomie financière qui lui permet d’investir dans ses projets de développement. Cette situation lui confère une flexibilité pour établir des politiques économiques favorisant la croissance et l’émergence. Par ailleurs, sa richesse en ressources naturelles, notamment le pétrole et le gaz, constitue un socle solide pour son économie.
Pour consolider son statut de pays émergent, l’Algérie se lance dans des efforts considérables, bien alignés avec les priorités du deuxième mandat du président Tebboune. Dans le domaine de la diversification économique, le pays s’éloigne progressivement de sa dépendance historique aux hydrocarbures, un défi qu’il aborde de manière rationnelle et pragmatique. L’Algérie encourage désormais le développement d’autres secteurs tels que l’agriculture, l’industrie et le tourisme. En investissant dans l’innovation et la recherche technologique, elle s’efforce d’attirer des investisseurs et de développer des industries compétitives.
Après 20 ans de gabegie généralisée, le pays a déjà amorcé des réformes structurelles durant les 5 dernières années, visant à renforcer la transparence et l’efficacité de ses institutions publiques, des préalables cruciaux pour créer un environnement d’affaires favorable. Sur le plan international, l’Algérie adopte une approche multilatéraliste, consolidant ses relations avec des pays comme la Chine et la Russie, tout en s’ouvrant davantage aux États-Unis et à l’Europe, ainsi qu’à d’autres marchés émergents tels que l’Inde et la Turquie.
Un autre domaine vital pour le développement de l’Algérie est l’investissement dans les infrastructures. Améliorer la connectivité, tant à l’intérieur du pays qu’avec le reste du monde, est essentiel pour faciliter le commerce. Des projets ambitieux, tels que des lignes de train reliant le nord au sud et le développement de liaisons ferroviaires avec la Tunisie, sont en cours de réalisation.
En somme, l’Algérie se trouve à un carrefour stratégique, soutenue par un double statut au sein des BRICS et des relations amicales avec des puissances clés. Si elle parvient à relever les défis économiques et à capitaliser sur ses atouts, l’Algérie pourrait non seulement renforcer sa position sur la scène internationale, mais aussi aspirer à devenir un acteur émergent incontournable en Méditerranée et en Afrique. Avec une vision claire et des initiatives audacieuses, l’Algérie se prépare à écrire un nouveau chapitre de son histoire la veille du 70ème anniversaire du déclenchement de la guerre de libération.