Il y a des images qui brisent le silence de l’Histoire. Des enfants squelettiques derrière les barbelés d’Auschwitz, et aujourd’hui, des enfants mutilés, enterrés sous les gravats de Gaza. Les bourreaux ont changé de nom, mais le crime reste le même : un génocide à ciel ouvert.

Ce qui glace le sang, c’est de voir que ceux qui se réclament des héritiers d’une tragédie absolue, ceux qui ont fait de la mémoire de la Shoah une arme sacrée, sont aujourd’hui du côté des tanks, des bombes et des massacres. Le peuple juif a souffert des chambres à gaz, mais c’est le gouvernement israélien qui a transformé Gaza en camp d’extermination à ciel ouvert.

L’Histoire bégaie, mais cette fois-ci, l’indignation n’est pas universelle. Hier, les bourreaux portaient la croix gammée, aujourd’hui ils portent l’étoile de David. Le résultat est le même : des enfants, des femmes, des civils, écrasés dans une mécanique de mort.

Le monde détourne le regard, l’Occident justifie, l’Europe se tait. Ceux qui criaient « plus jamais ça » se font complices d’un « encore une fois ».

Oui, il est insupportable de l’écrire. Oui, cela choque. Mais quand les ruines de Gaza deviennent un miroir de l’histoire la plus sombre du XXe siècle, il faut avoir le courage de dire que la mémoire est trahie, que le cri des victimes d’hier est étouffé par le vacarme des bombes d’aujourd’hui.

L’humanité n’a pas appris. Auschwitz est devenu Gaza.

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