Diplomatie parlementaire : Bruno Fuchs et Mohamed Hani relancent le dialogue franco-algérien

Dans un climat marqué par des tensions récurrentes entre Paris et Alger, une initiative parlementaire entre Bruno Fuchs, député français Modem et président de la Commission des Affaires étrangères et de l’Europe, et Mohamed Hani, député indépendant algérien, tente de raviver les canaux du dialogue.
Contacté par la rédaction d’Atipik, Mohamed Hani et Bruno Fuchs confirment qu’ils ont échangé sur la nécessité de redonner aux élus un rôle central dans le rapprochement entre les deux nations. À travers cette initiative de diplomatie parlementaire, ils entendent maintenir un lien actif et constructif, loin des crispations officielles.
Parmi les sujets évoqués figure en priorité la situation de la diaspora algérienne en France. Le durcissement administratif, notamment les non-renouvellements de titres de séjour, inquiète. Bruno Fuchs prévoit d’interpeller le Quai d’Orsay à ce sujet. Les deux députés souhaitent également initier une audition commune sur les essais nucléaires français dans le Sahara, dont les séquelles environnementales et humaines continuent de peser. Une proposition de loi pour le nettoyage des sites contaminés est en réflexion, de même qu’une résolution en faveur de la création d’une commission d’enquête parlementaire franco-algérienne.
Cette dynamique s’inscrit dans une histoire partagée, certes douloureuse – 132 ans de colonisation, une guerre violente – mais aussi dans un présent commun. Plus de cinq millions de personnes d’origine algérienne vivent aujourd’hui en France, au cœur d’enjeux géopolitiques et géoéconomiques majeurs pour les deux rives de la Méditerranée.
Entre mémoire, responsabilité et volonté de coopération, Bruno Fuchs et Mohamed Hani lancent un appel à l’apaisement. Une preuve, s’il en fallait, que les relations internationales peuvent aussi se reconstruire depuis les bancs des Parlements.