Iran : Seulement 13 % des femmes participent à la vie économique

L’Iran affiche l’un des taux de participation des femmes à l’économie les plus bas au monde : à peine 13 %. Ce chiffre, récemment publié par les autorités iraniennes, confirme un recul préoccupant dans un pays où les femmes restent largement exclues du marché du travail. En comparaison, la moyenne mondiale dépasse les 47 %. Ce déséquilibre reflète une réalité sociale ancrée dans des décennies de contraintes légales, de normes patriarcales et de pressions politiques.

Dans de nombreuses régions du pays, les femmes font face à des obstacles persistants : restrictions sur certains métiers, absence de politiques publiques de soutien à l’emploi féminin, ou encore manque de structures adaptées à la conciliation entre vie familiale et professionnelle. Le contexte économique difficile, aggravé par les sanctions internationales, pèse aussi lourdement sur l’ensemble du marché du travail, mais ce sont les femmes qui en paient le prix le plus élevé.

Pourtant, les économistes s’accordent à dire que l’Iran ne pourra pas relancer durablement son économie sans mobiliser la moitié de sa population. L’intégration des femmes représenterait un levier puissant de croissance et d’innovation. Des voix s’élèvent, notamment dans les universités et au sein de la jeunesse, pour dénoncer cette mise à l’écart. L’Iran semble aujourd’hui à un tournant : s’il ne parvient pas à ouvrir la voie à une plus grande inclusion économique des femmes, il risque de s’enfermer encore davantage dans une stagnation sociale et économique.

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