Israël interdit les activités de l’UNRWA, accusée de partialité et de liens avec le Hamas
L’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA) a récemment vu ses activités interdites en Israël, décision entérinée par le parlement israélien ce lundi. Israël accuse l’UNRWA de biais anti-israélien et d’être infiltrée par des membres du Hamas, organisation considérée par Israël comme une menace sécuritaire majeure. En particulier, l’État israélien remet en cause la gestion de l’UNRWA dans les territoires palestiniens et notamment son rôle dans les camps de réfugiés, qu’il soupçonne de faciliter les actions du Hamas.
L’UNRWA, établie en 1949 pour soutenir les réfugiés palestiniens suite à la guerre israélo-arabe, fournit aujourd’hui des services essentiels (santé, éducation, aide humanitaire) à plusieurs millions de réfugiés palestiniens en Cisjordanie, à Gaza, en Jordanie, au Liban et en Syrie. Ses partisans soutiennent qu’elle est indispensable pour stabiliser la région en apportant un soutien aux populations vulnérables. Cependant, Israël critique l’agence en la qualifiant d’obstacle à une solution pacifique au conflit israélo-palestinien, en raison de la perpétuation du statut de réfugié à travers les générations et d’une supposée tolérance vis-à-vis de contenus hostiles à Israël dans le matériel éducatif de l’agence.
Cette interdiction pourrait avoir des répercussions significatives, notamment en restreignant l’accès des réfugiés palestiniens aux services fournis par l’UNRWA en Israël et dans les territoires palestiniens sous son contrôle. Elle souligne également les tensions internationales et les divergences d’opinion entre Israël, qui considère l’UNRWA comme un agent de division, et la communauté internationale, pour qui l’agence reste cruciale pour les droits et la stabilité des réfugiés palestiniens.