Josep Borell regrette le manque « d’unité » au sein de l’UE sur la question libanaise

L’UE a annoncé une nouvelle aide humanitaire de 30 millions d’euros destinée au Liban. Ce financement supplémentaire porte le total de l’aide européenne au pays à plus de 100 millions d’euros pour l’année 2024. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a exprimé son « extrême préoccupation » concernant la situation au Liban.

Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a quant à lui regretté le manque « d’unité » au sein des États membres sur la question libanaise. Dans une interview accordée à la télévision espagnole, Borrell, dont le mandat se termine le 1er décembre, a mis en lumière les divergences entre les pays européens en ce qui concerne la guerre au Moyen-Orient. Selon lui, certains pays sont prêts à accorder un soutien sans faille à Israël, y compris en termes d’armement, tandis que d’autres, comme l’Espagne, adoptent une approche plus prudente, mettant en avant le respect du droit humanitaire international et le soutien aux Palestiniens.

La Commission européenne refuse de se prononcer sur le nombre de réfugiés potentiellement attendus en Europe en raison de la crise au Moyen-Orient. Cependant, Bruxelles a réaffirmé que l’Union reste un « havre de paix » pour les personnes fuyant les conflits. La question migratoire a pris une place centrale dans le débat public européen, notamment depuis les élections européennes de juin, où les partis d’extrême droite connaissent une montée en popularité.

Concernant l’éventuelle évacuation des citoyens européens du Liban, la Commission européenne a rappelé que cette responsabilité incombe aux États membres. Néanmoins, elle a souligné qu’un soutien consulaire et diplomatique est fourni pour faciliter cette coordination. Selon Nabila Massrali, porte-parole de la Commission européenne, « la coordination consulaire entre les États membres et les pays partenaires est en cours en temps réel pour garantir une préparation adéquate face à toute situation d’urgence ».

Sur le terrain, la situation demeure tendue. Israël a annoncé avoir éliminé quinze combattants du Hezbollah lors d’une frappe dans le sud du Liban. Le Hezbollah, considéré comme une organisation terroriste par l’Union européenne, est une partie prenante du conflit qui exacerbe les tensions dans la région.

Ces événements mettent en lumière la complexité de la situation pour l’Union européenne, à la fois sur le plan humanitaire et politique, alors que les divisions internes freinent une réponse unifiée face à la crise.

A propos de l'auteur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *