La cheffe du renseignement américain T. Gabbard à Paris la semaine prochaine.

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France-Soir avec AFP et ATIPIK
Après un passage en Inde et dans la région indo-pacifique, la directrice du Renseignement national américain (DNI), Tulsi Gabbard, est attendue à Paris la semaine prochaine et rencontrera le Coordonnateur national du renseignement français, a appris l’AFP vendredi de source proche des discussions.
Cette source, qui n’a fourni aucun détail sur le contenu des entretiens, confirmait ainsi l’information du site spécialisé Intelligence Online annonçant la venue de la responsable américaine.
Mme Gabbard doit rencontrer au palais de l’Elysée Pascal Mailhos, patron de la Coordination nationale du renseignement et de la lutte antiterroriste (CNRLT), “dans le cadre d’une tournée européenne qui la verra s’arrêter à Londres et Berlin, au minimum”, affirme IOL.
La nomination à son poste dès novembre de Tulsi Gabbard, farouche opposante à l’interventionnisme militaire de Washington, a suscité de vives inquiétudes, notamment sur la politisation du travail des espions américains et leur soumission à la Maison Blanche.
Le poste de DNI avait été créé en 2005 pour chapeauter l’ensemble des agences de renseignement américaines, lorsqu’avait été découvert combien l’insuffisante coordination entre les services avait empêché Washington de déjouer les attentats du 11-Septembre 2001.
Cette visite intervient alors que l’Europe découvre chaque jour les décisions de la Maison Blanche et la nouvelle politique étrangère de Donald Trump, qui se rapproche notamment de la Russie.
Washington a suspendu les livraisons d’armes et la fourniture de renseignement à Kiev, faisant craindre la fin de toute assistance.
Le ministre français des Armées a en revanche confirmé jeudi que Paris fournissait du renseignement militaire à l’Ukraine.
“Notre renseignement est souverain (…) avec des capacités qui nous sont propres”, a affirmé Sébastien Lecornu sur la radio France Inter, expliquant que cela avait été “long de remonter en puissance ces dernières années”. “Nous en faisons bénéficier les Ukrainiens”, a-t-il poursuivi.