L’Algérie et l’Union européenne : Vers un Partenariat Renouvelé

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Dans un monde en constante évolution, les relations internationales sont au cœur de l’agenda mondial. Parmi les relations qui méritent une attention particulière se trouve la relation entre l’Algérie et l’Union européenne (UE). Ces deux partenaires historiques connaissent actuellement des défis, mais ils ont également l’opportunité de revitaliser et de renforcer leur partenariat pour le bénéfice mutuel.

L’histoire récente de cette relation remonte à 2002, lorsque l’Algérie a paraphé un accord d’association avec l’UE. Cet accord a ouvert la voie à des échanges commerciaux significatifs, confirmant l’Europe comme le principal partenaire commercial de l’Algérie. En effet, plus de 90 % des importations algériennes proviennent d’Europe. En retour, l’Algérie joue un rôle essentiel dans l’approvisionnement en gaz de l’UE, avec 15 % du gaz consommé en Europe provenant du pays nord-africain.

Cependant, malgré ces liens économiques solides, les relations politiques entre l’Algérie et l’UE sont devenues plus complexes ces dernières années. Depuis 2020, le Conseil UE-Algérie est au point mort en raison de malentendus politiques. Cependant, l’Algérie qui a récemment exprimé son souhait de réévaluer l’accord d’association, ouvrant ainsi la porte à de potentielles négociations pour un rapprochement.

Plusieurs facteurs jouent en faveur d’un partenariat renouvelé entre l’Algérie et l’UE. La langue française et la culture partagée facilitent la communication et la compréhension mutuelle. La diaspora algérienne forte de près de 10 millions d’Algériens et de binationaux est une des plus importantes en Europe. De plus, la proximité géographique renforce les liens culturels, économiques et politiques entre les deux parties.

Sans oublier de relever que l’Union européenne et l’Algérie partagent des positions similaires sur certaines questions internationales, notamment en ce qui concerne l’occupation israélienne en Palestine et l’occupation marocaine du Sahara occidental. En ce qui concerne la question israélo-palestinienne, l’UE et l’Algérie ont toutes deux exprimé leur préoccupation quant à l’occupation israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, ainsi que leur soutien à une solution à deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien, avec Israël et la Palestine coexistant pacifiquement côte à côte.

En ce qui concerne le Sahara occidental, l’UE soutient le processus des Nations unies visant à parvenir à une solution politique acceptable pour toutes les parties concernées, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. L’Algérie également soutient le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

Par ailleurs, la récente rencontre entre le ministre des Affaires étrangères de l’Algérie, Ahmed ATTAF et son homologue belge, Hadja LAHBIB, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies peut être interprétée comme un signe positif de préparation à des négociations futures au niveau européen. Une visite d’État du président TEBBOUNE à Bruxelles, si elle était organisée, marquerait un pas important vers un partenariat renouvelé.

Il est tout aussi important de noter que le président TEBBOUNE a effectué des visites d’État en Turquie, en Chine et en Russie, renforçant ainsi les relations internationales de l’Algérie. Dans cette foulée, d’aucuns gagent qu’une double visite officielle puisse être envisagée au Royaume de Belgique et à l’Union européenne.

Il faut rappeler enfin que l’Algérie détient également un rôle crucial dans la stabilité au Sahel, ce qui renforce sa position en tant que partenaire stratégique de l’UE. Une coopération accrue entre les deux parties pourrait contribuer à résoudre les défis sécuritaires dans la région.

L’Algérie et l’Union européenne ont tous les éléments nécessaires pour revitaliser leur partenariat historique. Une réévaluation de l’accord d’association, une visite d’État à Bruxelles et une coopération renforcée dans des domaines tels que l’énergie et la sécurité pourraient contribuer à rapprocher ces deux partenaires naturels. Il est temps de saisir cette opportunité pour créer un avenir de prospérité et de stabilité pour l’Algérie et l’UE.

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