L’Algérie lance le premier colloque arabe sur la langue de la presse : entre fierté linguistique et défis médiatiques

Sous le haut patronage du ministre de la Communication, Dr Mohamed Meziane, la capitale algérienne accueille la première édition du colloque arabe « La langue de Ḍād dans les médias », organisé par l’Association Al-Kalima pour la culture et l’information.

Durant deux jours, du 22 au 23 juillet, universitaires, journalistes et linguistes se penchent sur la place de l’arabe classique dans les médias algériens et arabes, confrontés à la montée en puissance des dialectes et aux mutations numériques.

Présidé par le poète et journaliste Ibrahim Seddiki, le colloque explore plusieurs axes : du rapport entre arabe classique et journalisme, aux défis du multilinguisme dans les médias internationaux, en passant par l’intelligence artificielle dans les salles de rédaction et les exigences du direct audiovisuel.

Parmi les voix fortes, un appel clair est lancé : « Un projet de loi devrait être débattu dans tous les parlements arabes pour interdire l’usage des dialectes dans les médias. » Une proposition qui relance le débat sur la standardisation linguistique dans l’espace médiatique arabe.

En Algérie, où les médias audiovisuels ont pris l’habitude de recourir au dialecte dans les débats politiques, économiques ou culturels — parfois même par les ministres et députés — la question reste sensible.

Ateliers pratiques, masterclasses, et hommage à des figures de la langue arabe ponctuent ce rendez-vous inédit, qui ambitionne de replacer la fous’ha au cœur du discours journalistique.

A propos de l'auteur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *