L'ambassadrice libyenne en Belgique accusée de détournement de fonds publics au profit de son fils Ayman ABBOU (preuves bancaires)

Une enquête menée par nos confrères du quotidien Le Soir de Belgique a révélé que l’ambassadrice de Libye en Belgique, Amel Jerary, est soupçonnée de transférer des fonds publics libyens à son fils Ayman ABBOU, au bénéfice de sa société écran A.A.Agar Trade basée en Allemagne. Les sommes en question sont substantielles, comme en témoignent des extraits bancaires provenant de comptes de l’ambassade de Libye en Belgique. La rédaction a obtenu une copie de ces documents, que nous présentons ci-dessous :

Madame Jerary a fait l’objet d’une enquête administrative à Tripoli après avoir été suspendue de ses fonctions suite à des allégations de corruption. Selon les investigations, des centaines de milliers d’euros ont été transférés au profit de la société de son fils, A.A.Agar Trade. Madame Jerary et son fils ont nié toute malversation, soutenant que les fonds étaient destinés à un contrat bien réel.

Les soupçons portent sur le fait que Madame Jerary aurait fait transiter les fonds publics par le biais d’une société belge située à Liedekerke, dans la province du Brabant flamand. Un montant de 231 000 euros a été transféré depuis un compte de l’ambassade libyenne en Belgique vers cette société belge, dans le but de verser 220 500 euros à la société allemande A.A.Agar Trade, propriété de son fils Ayman ABBOU, en vue de l’achat de machines IRM. Cependant, les fonds n’ont pas atteint leur destination, suscitant des soupçons de détournement au détriment de l’ambassade. Le parquet belge a gelé les comptes de la société, mais seulement 118 000 euros ont pu être récupérés. De plus, d’autres virements, d’un montant total de 319 000 euros, ont été effectués directement au profit de la société allemande de son fils, en vue de l’acquisition d’équipements médicaux.

Dans un précédent article, la rédaction d’ATIPIK TV avait publié un enregistrement audio dans lequel on entendait la voix de Madame Amel Jerary proposant à une amie, dénommée « Nadima », de préparer un dossier médical affirmant qu’elle souffrait d’un cancer et que ses soins nécessitaient un montant de 200 000 euros.

Après la chute du régime de Kadhafi, la Libye a été marquée par une montée en flèche de la corruption à une échelle vertigineuse. Il est important de noter que la Belgique est devenue l’une des destinations privilégiées pour le blanchiment d’argent, notamment dans l’acquisition de biens immobiliers de luxe.