Le président du GIPRI appelle à une action pour Gaza : Une initiative ignorée par les dirigeants suisses
Gabriel Galice, président du Geneva International Peace Research Institute (GIPRI), a récemment adressé une lettre à l’Ambassadeur Jürg Lauber, chef de mission de la Suisse auprès des Organisations internationales à Genève. Cette correspondance visait à informer l’ambassadeur de sa volonté de le rencontrer accompagné d’une délégation dans le but d’explorer avec lui des solutions concrètes pour améliorer la situation à Gaza.
À ce jour, le professeur et docteur Gabriel Galice n’a pas reçu de réponse de la part de l’ambassadeur Lauber. Interrogé à ce sujet par nos soins, il a déclaré : « L’ambassadeur suisse auprès de l’ONU et d’autres organisations internationales n’a pas donné suite à mon courriel. J’ai donc décidé d’envoyer une lettre, postée cette fin de semaine. »
Gabriel Galice a également exprimé son point de vue sur les récentes annonces politiques, notamment celle d’Ursula von der Leyen concernant l’envoi d’un navire vers Gaza, emboitant ainsi le pas à la déclaration de Joe Biden sur la construction d’un aménagement portuaire. Pour Gabriel Galice, ces actions dénotent une soumission de l’Europe, avec une initiative moins ambiguë mais toujours négociée avec Israël. Il souligne que ces propositions surviennent après celle du GIPRI, formulée plusieurs jours auparavant : « Son initiative est un peu moins tortueuse et nettement moins dilatoire que celle de Biden, même si elle est négociée avec Israël. Rien à voir avec notre proposition, formulée plusieurs jours avant celles de Biden et Layen. » Il critique également l’Union européenne pour sa condamnation verbale du blocus à Gaza, sans actions concrètes pour y remédier.
Gabriel Galice, président du Conseil de Fondation du GIPRI, est un expert en irénologie depuis 2002, s’appuyant sur ses connaissances en sciences politiques, économie politique et management international. Ses travaux incluent des réflexions sur la démocratie mondiale, les conflits au Moyen-Orient, ainsi que des études sur la paix et la guerre, notamment à travers ses publications dans les Cahiers du GIPRI et son engagement dans des colloques tels que celui sur Rousseau et la République. Son dernier ouvrage, co-écrit avec Christophe Miqueu, explore les thèmes de la République, de la guerre et de la paix à travers l’héritage de Jean-Jacques Rousseau.