Main dans la main : la Diaspora algérienne de Belgique et du Luxembourg, unie et tournée vers l’avenir

Photo: de gauche à droite, Hani Bakiri, président d’AWALN et Karim Aknine, président de l’ALCA

Parfois, ce sont des visages, des noms, des énergies humaines qui incarnent mieux que tous les discours, l’élan d’un peuple. Celui de la Diaspora algérienne en Belgique et au Luxembourg se raconte aujourd’hui à travers un trio soudé et inspirant : Hani Bakiri, président de l’association Algérie-Wallonie (AWAL Novembre), Karim Aknine, président de l’Association Luxembourgeoise de la Communauté Algérienne, ALCA et Moncef Mansri, Consul général d’Algérie à Bruxelles. Trois hommes que tout rassemble : l’amour de leur pays, le sens du devoir, et la volonté farouche d’offrir à leurs compatriotes un lien vivant, tangible, entre l’Algérie et l’Europe.

C’est un fait : l’Algérie nouvelle, celle voulue et incarnée par le président Abdelmadjid Tebboune, est en marche. Une Algérie qui ne se limite pas à son territoire mais qui rayonne aussi par sa diaspora, cette force vive, trop longtemps ignorée, désormais réconciliée avec son administration. Car oui, les Algériens de l’étranger sont aujourd’hui servis avec dignité, écoutés avec respect, et considérés comme des citoyens à part entière. Le consulat n’est plus une forteresse fermée, mais une maison ouverte.

Une administration au service des citoyens

L’exemple le plus frappant de ce changement est sans doute la grande première attendue à Mons, ville wallonne où vivent plus de 23 000 Algériens. Le 29 juin 2025, cette ville deviendra pour un jour le cœur battant de la diplomatie algérienne en Belgique : le Consulat général s’y déplacera physiquement. Une mission consulaire exceptionnelle avec le consul général lui-même, son nouveau consul adjoint expérimenté, des vice-consuls, et une équipe renforcée d’agents seront également présents pour traiter sur place les demandes de passeports, cartes consulaires, cartes d’identité, et autres démarches.

Une opération saluée par les familles nombreuses, les personnes âgées ou à mobilité réduite, mais aussi par tous ceux qui, trop souvent, devaient parcourir de longues distances pour un simple document. À Mons, cette Algérie de proximité sera une réalité.

Le Luxembourg, un modèle de continuité

Mais cette initiative ne sort pas de nulle part. Elle s’inscrit dans une dynamique déjà bien entamée au Grand-Duché du Luxembourg, qui accueillera le 13 juillet sa cinquième mission consulaire mobile. Une régularité exemplaire qui témoigne de la volonté du Consulat général de ne pas laisser les Algériens isolés, mais de venir à eux, là où ils vivent. Un geste simple, mais profondément humain, qui change tout. Ce n’est plus à l’Algérien de s’adapter à l’administration, mais à l’administration de s’adapter à l’Algérien.

Une ambiance nouvelle

Et ce qui frappe, au-delà des chiffres et des procédures, c’est l’atmosphère : chaleureuse, respectueuse, fraternelle. Bien loin des années sombres, marquées par le mépris, l’arrogance bureaucratique, et ce sentiment d’invisibilité que tant de ressortissants exprimaient sous l’ère Bouteflika. Cette époque semble aujourd’hui révolue. Dans les files d’attente comme dans les bureaux consulaires, on parle, on sourit, on écoute. On se reconnaît enfin.

Une diaspora enracinée et tournée vers demain

La diaspora algérienne de Belgique et du Luxembourg, forte de près de 65 000 personnes, n’est pas une masse homogène. Elle est plurielle, ancrée, vibrante. On y trouve des enfants de la première heure, descendants directs des mineurs frontaliers du Borinage, venus au siècle dernier dans les charbonnages de Wallonie. À l’époque, l’Algérie, département français sous colonisation, envoyait sa jeunesse creuser les entrailles de l’Europe. Ces jeunes, aujourd’hui arrière-petits-enfants, sont la sixième génération de citoyens biculturels, à la fois fièrement algériens et profondément européens.

Mais la diaspora, c’est aussi une force intellectuelle et économique. Parmi ses membres, on compte des scientifiques, économistes, journalistes, ingénieurs, artistes. Des talents qui veulent contribuer, construire, retourner vers leur pays d’origine non par nostalgie, mais par projet. Ils répondent à l’appel du président Tebboune, prêts à bâtir des ponts là où certains érigent des murs.

Une structuration stratégique

C’est dans cette optique que, depuis 15 mois, un nouvel acteur s’impose : le CMDA, Conseil Mondial de la Diaspora Algérienne, qui tisse des liens entre les Algériens du monde entier. En Belgique et au Luxembourg, il agit en synergie avec les associations locales, donnant une visibilité politique et stratégique à cette diaspora désormais considérée comme un véritable levier d’influence, un lobby puissant au service du développement national.

À l’approche des vacances d’été, ces missions consulaires mobiles ne sont pas de simples démarches administratives. Elles incarnent un geste politique fort, un symbole de réconciliation, d’écoute et de confiance retrouvée. L’État algérien montre qu’il regarde désormais ses enfants de l’étranger non comme des absents, mais comme des acteurs essentiels de son avenir.

Et dans cette main tendue, il y a toute une histoire, une mémoire, une fierté partagée. Algériens d’ici, Algériens de là-bas, c’est désormais ensemble qu’ils avancent. Par-delà les frontières, une Algérie nouvelle s’écrit, humaine, solidaire, et résolument moderne.

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