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Maroc : entre divisions internes, influences externes, implications internationales et fléau de la drogue

Le Maroc, pays d’une richesse culturelle et ethnique immense, est confronté à une série de défis majeurs qui mettent en péril son unité et sa stabilité. Entre les divisions internes, les influences externes, les implications internationales et le fléau de la drogue, le royaume chérifien traverse une période critique qui nécessite une action urgente de la part de ses dirigeants et de sa population.

Au cœur des préoccupations, les divisions internes du pays se font sentir de manière palpable. Entre les Arabes et les Amazighs, les sunnites et les chiites, les juifs, les athées et les chrétiens, ainsi que les différentes factions politiques telles que les royalistes, les républicains et les indépendantistes, le Maroc est traversé par une pluralité identitaire qui, si elle n’est pas gérée avec précaution, pourrait conduire à une déstabilisation majeure, voire à une implosion.

La république du Rif, exemple frappant de revendications autonomistes, symbolise cette fragmentation interne qui préoccupe le pouvoir central. La peur d’une désintégration du pays est réelle, d’autant plus que ces divisions sont exacerbées par des tensions sociales et économiques.

En plus des clivages religieux, ethniques et politiques, le Maroc est également aux prises avec le problème du trafic de drogue. Le cannabis, ou la « ZATLA », est largement produit et commercialisé dans le pays. En Europe, de nombreux grands trafiquants ont été arrêtés et emprisonnés. Cependant, la drogue continue de faire des ravages parmi les jeunes et même les enfants au Maroc. 

Ce problème est exacerbé par le phénomène de la pédophilie, qui sévit également dans le pays. Alors que les maladies sexuellement transmissibles étaient autrefois associées principalement aux adultes, elles touchent désormais également les enfants, en raison de l’exploitation sexuelle et de la traite des enfants liées à la drogue et à d’autres formes d’exploitation.

Enfants très pauvres, cibles de pédophilie à Marrakech.

Cette situation souligne l’urgence d’aborder de manière holistique les multiples défis auxquels le Maroc est confronté. En plus de la gestion des divisions internes et des influences externes, il est impératif que les autorités intensifient leurs efforts pour lutter contre le trafic de drogue et protéger les enfants contre l’exploitation et les abus.

Sur le plan économique, la situation est préoccupante. Le chômage, en particulier chez les jeunes, atteint des niveaux alarmants, exacerbant les tensions sociales. De plus, le tourisme sexuel en progression ternit l’image internationale du Maroc, renforçant les inégalités et les injustices au sein de la société.

Quant aux influences externes, la montée du chiisme parmi la communauté marocaine en Europe, notamment en Belgique, suscite des inquiétudes croissantes au sein du gouvernement marocain. Les autorités craignent que l’Iran ne profite de la normalisation de ses relations avec l’Occident pour étendre son influence religieuse dans le vieux continent.

Les mariages mixtes entre Marocains et chiites originaires du Liban et de Syrie alimentent cette expansion du chiisme, renforçant les craintes d’une infiltration au Maroc même. Les autorités marocaines, conscientes de cette tendance, observent de près la situation, mais semblent incapables d’agir efficacement pour contrer ce phénomène.

En outre, les implications internationales ajoutent une dimension supplémentaire à la complexité de la situation. L’occupation du Sahara occidental par le Maroc aggrave les problèmes sociaux, religieux et économiques du pays. Le Makhzen ne peut plus financer une occupation dont il sait par avance qu’elle finira par prendre fin. Les Sahraouis, soutenus par l’ONU, aspirent à l’indépendance et comptent se battre jusqu’à leur reconnaissance internationale.

Face à ces défis, le rôle du roi Mohammed VI est scruté de près. Cependant, des critiques émergent quant à son engagement envers son peuple. Sa vie en France, loin des préoccupations quotidiennes de ses sujets, alimente les mécontentements et renforce le sentiment d’abandon.

L’avenir du Maroc dépend de sa capacité à surmonter ces défis avec détermination et résilience. Il faut créer un avenir meilleur pour tous ses citoyens, en mettant fin au statut de sujet, à l’exploitation, à l’injustice et à la souffrance qui affligent actuellement une très grande partie de sa population.

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