Mohamed CHARFI : Quand Deux Destins se Croisent et Semblent Se Confondre

Dans une recherche visant à retracer le parcours de Mohamed CHARFI, actuellement à la tête de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) en Algérie, la rédaction d’ATIPIK a été confrontée à une curieuse confusion. En effet, en consultant Wikipédia, le nom de Mohamed CHARFI renvoie d’abord à un autre homme politique : Mohamed CHARFI, né le 11 octobre 1936 en Tunisie, ancien ministre de l’Éducation et président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, décédé en 2008. Or, le Mohamed CHARFI recherché par la rédaction d’ATIPIK est né dix ans plus tard, le 15 octobre 1946 à Guelma, en Algérie, et a lui aussi un parcours similaire, marqué par des fonctions ministérielles et une carrière de juriste.

Mohamed CHARFI, l’homonyme algérien, est diplômé de l’École nationale d’administration (ENA), section judiciaire, et titulaire d’un DEA en sciences criminelles et privées ainsi que d’un doctorat en droit. Il a été ministre à deux reprises sous la présidence de Bouteflika avant d’être nommé à la tête de l’ANIE en septembre 2019, sur décision du chef d’État-Major Gaïd Salah. Sa mission consistait à diriger la première instance électorale indépendante de l’histoire algérienne, créée pour garantir la transparence, l’intégrité et l’impartialité des processus électoraux dans un contexte de contestation populaire.

Toutefois, la présidence de CHARFI à l’ANIE n’a pas été exempte de controverses. Surnommé « Monsieur Lapsus » pour ses fréquentes erreurs dans la prononciation des chiffres en arabe, CHARFI, de culture francophone, a souvent suscité des critiques lors des annonces officielles des résultats électoraux. Ces maladresses, bien plus que de simples erreurs linguistiques, ont eu des répercussions notables : hier dimanche, lors de l’annonce des résultats des élections présidentielles, ses déclarations confuses ont conduit à des réactions immédiates de la part des trois candidats, qui ont dénoncé des contradictions et un manque de transparence dans les chiffres communiqués par l’ANIE. Ces incidents ont mis à mal la crédibilité de l’autorité électorale et alimenté des doutes quant à la gestion des processus électoraux sous sa direction.

En effet, lors de l’annonce des résultats des élections présidentielles, ses déclarations ont conduit les trois principaux candidats, à publier un communiqué commun dénonçant les contradictions et l’opacité des chiffres et pourcentages annoncés par l’ANIE. Ces erreurs ont non seulement induit en erreur les médias nationaux et internationaux, mais ont également soulevé des questions sur la crédibilité de l’institution sous sa direction.

Francophone de formation, CHARFI a souvent été critiqué pour ses erreurs de prononciation et ses lapsus lors de l’annonce des résultats électoraux en arabe, ce qui a conduit à des incompréhensions et des contestations publiques

Face à ces critiques, une question majeure se pose : est-il temps de passer le flambeau à une nouvelle génération de dirigeants capables de maîtriser les subtilités de la communication et de restaurer la confiance dans cette institution clé de la démocratie algérienne ? L’avenir de l’ANIE pourrait bien dépendre d’un changement de leadership, avec l’espoir de surmonter les erreurs du passé et de renforcer les bases d’un processus électoral transparent et inclusif.

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