NATV : Le Cheval de Troie islamiste qui vise l’Algérie depuis Londres

C’est une opération de camouflage médiatique d’une redoutable efficacité. Derrière le lancement, il y a à peine un mois, de North Africa TV (NATV), se cache une vieille connaissance des services de renseignement : Al Magharibya, la chaîne satellite bannie, à juste titre, pour sa propagande islamiste radicale.
Derrière cette façade « nouvelle », les visages sont les mêmes, les voix identiques, les discours inchangés. NATV n’est rien d’autre qu’un copier-coller d’Al Magharibya, avec le même studio à Londres, les mêmes figures médiatiques affiliées au courant frériste, et surtout le même agenda : fragiliser l’État algérien pour installer un régime théocratique de type califal, et tout ce qui va avec.
À la manœuvre, le mouvement RACHAD, ex-FIS, aujourd’hui classé organisation terroriste, dont les leaders résident confortablement à Genève, Paris, Bruxelles et Londres. Parmi eux, Mourad Dhina, Miloud Zitout, Larbi Zitout, Tahar Zitout, et Oussama Abbassi, fils d’Abbassi Madani, fondateur du tristement célèbre Front islamique du salut (FIS), dissous dans le sang et les larmes de la décennie noire algérienne. NATV est leur dernier outil pour réinjecter la doctrine islamiste radicale dans l’espace médiatique satellitaire.
Le retour déguisé d’une chaîne interdite
Interdite de diffusion par satellite depuis plus d’un an sur Nilesat et Eutelsat, Al Magharibya a contourné l’interdiction en changeant simplement de nom et de forme juridique. Une nouvelle société de droit britannique a été constituée pour habiller cette résurrection. Résultat : NATV diffuse désormais à nouveau, portée par les satellites internationaux, Eutelsat et Nilesat.
Sous couvert de défendre les « identités nord-africaines » et de promouvoir le « dialogue », c’est un discours clairement orienté, politiquement manipulé et idéologiquement chargé qui est mis à l’antenne. La grille de programmes est un copier-coller des anciennes émissions, les intervenants sont connus pour leur engagement islamiste, et la cible reste la même : l’Algérie républicaine et moderne.
Derrière NATV, l’argent du Golfe
Comme toujours dans ce genre de montage, les sources de financement sont opaques, mais tout converge vers les bailleurs du Golfe, habitués à arroser les initiatives fréristes à l’étranger. Les moyens techniques et financiers mis à disposition de NATV sont considérables, disproportionnés pour une chaîne prétendument « indépendante ».
Le silence complice de Londres
Alors que la France, l’Allemagne et d’autres pays européens durcissent leur lutte contre l’islamisme politique, notamment contre les réseaux fréristes, le Royaume-Uni continue d’abriter, voire de servir de base arrière, à ces acteurs qui rêvent de califats et d’États théocratiques. NATV en est l’illustration la plus récente, la plus inquiétante aussi.
Une menace stratégique pour l’Algérie
L’Algérie n’est pas naïve. Elle connaît trop bien les conséquences du laxisme face à la propagande islamiste. Après avoir tourné la page noire des années 1990, le pays fait aujourd’hui face à une tentative de déstabilisation informationnelle sophistiquée, qui se nourrit de l’exil, de la rancœur, mais aussi d’une volonté manifeste de revanche politique.
NATV n’est pas une chaîne parmi d’autres. C’est une arme de guerre idéologique, un outil au service d’un projet théocratique hostile à la souveraineté de l’Algérie et à l’équilibre de toute la région nord-africaine.
Il est temps que les partenaires européens de l’Algérie ouvrent les yeux. Car ce qui se joue ici dépasse largement la seule question de liberté de la presse : c’est une bataille pour l’avenir politique, culturel et sécuritaire de l’Algérie, du Maghreb, de l’Afrique du Nord, de la Méditerranée et de l’Europe toute entière.