Ni la vidéo pro-israélienne, ni la vidéo anti-algérienne n’ont réussi à sortir Mohamed Sifaoui du placard

Au fond d’un placard, plongé dans l’obscurité profonde, bercé par un silence assourdissant, Mohamed Sifaoui, le journaliste supposément spécialiste du terrorisme islamiste, ressent une exultation intense lorsqu’il est enfin sollicité par l’ambassade d’Israël à Paris avec d’autres journalistes français et internationaux, pour regarder une vidéo de 43 minutes de l’armée de TSAHAL, montrant l’attaque du 7 octobre 2023. Impliqué dans des affaires d’argent sale, corruption et recel, Sifaoui a saisi cette opportunité pour tenter de revenir sur le devant de la scène.

Après sa visite à l’ambassade d’Israël, Sifaoui a décrit sur sa chaîne YouTube la vidéo visionnée, exprimant son opinion sur le Hamas qu’il considère comme barbare et antisémite, appelant à sa disparition. Il a également qualifié le peuple palestinien de primitif, suscitant du dégoût avec l’usage du terme « Allah Akbar ». Ce terme « donne à vomir » selon lui.

Sa vidéo en soutien à Israël n’a toutefois pas retenu l’attention des médias français, déjà captivés par le même sujet. Cherchant une autre stratégie, Sifaoui s’est attaqué à l’Algérie, aux Algériens et au Président TEBBOUNE le 7 décembre dernier. Il a critiqué le parcours du Président, le décrivant comme « insipide et manquant de charisme, tentant de calquer l’attitude de l’ancien président algérien Houari Boumediene. »

Sifaoui estime que « les Algériens sont unis uniquement par la haine de la France », les décrivant comme « de petits colonisés qui ne se respectent pas » et les accusant d’antisémitisme. Il affirme que l’Algérie peine à se détacher de la France et dénonce « des relations franco-algériennes malsaines ». Il a tenté d’interpeller le président français Emmanuel Macron, qu’il trouve trop indulgent envers son homologue algérien.

Concernant le gouvernement algérien, Sifaoui accuse l’Algérie de manipuler l’histoire coloniale à des fins politiques, la qualifiant d’enfant gâté. Dans sa vidéo, il prétend expliquer l’hypocrisie du président algérien.

Mis en cause dans l’affaire du fonds Marianne, Mohamed Sifaoui a été entendu par une commission d’enquête du Sénat le 15 juin 2023. Le journaliste Thomas Deltombe analyse la complaisance médiatique dont il a bénéficié au cours des deux dernières décennies. Avant le fonds Marianne, Sifaoui a travaillé pour l’Association française des victimes du terrorisme, suscitant des critiques pour son manque d’assiduité et la qualité douteuse d’un rapport remis à la mairie de Sarcelles.

Ni la vidéo pro-israélienne, ni la vidéo anti-algérienne n’ont réussi à sortir Mohamed Sifaoui du placard dans lequel il a été jeté comme une loque par les Zemmour et les BHL. Il y restera, très certainement, pendant encore très longtemps.