OTAN : Unité de façade à La Haye, l’Ukraine écartée pour ne pas froisser Trump

Les 24 et 25 juin, La Haye accueillera un sommet de l’OTAN marqué par une décision controversée : l’exclusion du président ukrainien Volodymyr Zelensky des discussions principales. Une première depuis 2022, motivée selon plusieurs sources par la volonté de ne pas contrarier Donald Trump, qui a confirmé sa présence.
Loin de l’élan de soutien affiché les années précédentes, ce sommet vise avant tout à afficher l’unité des 32 membres de l’Alliance, quitte à reléguer le dossier ukrainien au second plan. L’Ukraine devrait se contenter d’une présence protocolaire lors d’événements sociaux et publics.
En effet, l’Ukraine ne sera toutefois pas totalement absente. Volodymyr Zelensky et sa délégation devraient être conviés aux événements parallèles, comme le dîner informel des dirigeants et certains panels publics. Une présence symbolique, partagée avec d’autres partenaires comme le Japon, la Corée du Sud ou l’Australie – mais sans réel poids sur les orientations stratégiques.
Mark Rutte, secrétaire général de l’OTAN, a pour sa part esquivé les questions sur le programme final, rappelant que « l’ordre du jour [était] toujours en cours de discussion ». Du côté néerlandais, le ministre des Affaires étrangères Caspar Veldkamp a indiqué que les invitations dépendaient exclusivement du secrétariat général de l’Alliance.
En toile de fond : les réticences persistantes de Trump face à une éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, et son désir de relancer des pourparlers avec la Russie. Un sommet stratégique… mais sous tension.