Partenariat UE-Algérie : Au-delà du Gaz
Lors de la rencontre cette semaine à Bruxelles qui a réuni pour la 5ème fois la Commissaire européenne à l’Energie, Kadri SIMSON, et le ministre algérien de l’énergie, Mohamed ARKAB, il a été question de passer en revue les sujets d’intérêt commun dans le domaine de l’énergie, d’évaluer les résultats des activités de partenariat depuis la 4ème réunion tenue à Alger le 10 octobre 2022. Elle aurait permis également de discuter des perspectives de coopération notamment, dans les domaines de la fourniture du gaz naturel, l’interconnexion électrique, les énergies renouvelables, l’hydrogène et l’efficacité énergétique.
Cependant, il est crucial de rappeler à l’Union européenne que l’Algérie n’est pas uniquement un gisement gazier. Ce pays offre un potentiel énorme dans divers domaines, notamment le tourisme, l’agriculture, les nouvelles technologies et l’éducation. Dans cet article, nous explorerons pourquoi l’UE devrait investir davantage dans ces secteurs, tout en évoquant l’accord d’association euro-algérien de 2002.
L’Algérie, bien plus qu’un gisement gazier
Lorsque l’on parle de l’Algérie, la première image qui vient à l’esprit est souvent celle d’une importante réserve de gaz naturel. Cependant, ce pays a bien plus à offrir.
Un potentiel touristique sous-estimé :
L’Algérie possède un patrimoine culturel et naturel exceptionnel. De ses magnifiques déserts à ses côtes méditerranéennes pittoresques en passant par ses villes historiques, l’Algérie a le potentiel pour devenir une destination touristique de premier plan. L’UE pourrait contribuer à développer ce secteur en investissant dans l’infrastructure touristique et en encourageant les échanges culturels.
Terre fertile pour l’agriculture :
L’Algérie dispose d’une vaste étendue de terres arables. Par le passé, elle était le « grenier de l’Europe ». L’UE pourrait collaborer avec l’Algérie pour moderniser son secteur agricole, favorisant ainsi la sécurité alimentaire régionale et les échanges commerciaux.
Les nouvelles technologies et l’éducation :
L’Algérie compte des milliers d’ingénieurs talentueux qui sont diplômés chaque année. Investir dans les technologies de pointe et l’éducation permettrait de stimuler l’innovation et de créer des opportunités pour les jeunes algériens. L’UE pourrait encourager des partenariats universitaires et des échanges d’étudiants, notamment par le biais du programme Erasmus Mundus.
L’accord d’association euro-algérien de 2002 :
L’accord d’association signé en 2002 reconnaît le potentiel de la coopération entre l’UE et l’Algérie dans divers domaines. Il est temps de donner vie à cet accord en renforçant les liens économiques, culturels et éducatifs.
Relancer le dialogue et le partenariat culturel :
Pour tirer pleinement parti de ce partenariat, il est essentiel de relancer le dialogue politique et de promouvoir les échanges culturels. Les deux parties peuvent organiser des événements culturels, des expositions, des festivals, et faciliter les échanges d’artistes et d’intellectuels.
Pourquoi le Maroc en profite largement et l’Algérie est marginalisée ?
Il est vrai que le Maroc semble bénéficier davantage des liens avec l’UE, en partie grâce à son statut avancé. Cependant, l’Algérie a le potentiel de jouer un rôle majeur dans la stabilité régionale et la prospérité économique de l’Europe. Il est temps pour l’UE de réévaluer sa relation avec l’Algérie et de reconnaître la richesse de ses ressources humaines et naturelles.
L’Algérie en définitive est bien plus qu’un simple gisement gazier. Elle offre un éventail de possibilités dans des secteurs tels que le tourisme, l’agriculture, les nouvelles technologies et l’éducation. En investissant dans ces domaines et en renforçant le partenariat culturel, l’UE peut réaliser tout le potentiel de sa relation avec l’Algérie et contribuer au développement durable de ce pays. Il est temps de réaffirmer et d’actualiser l’accord d’association euro-algérien pour le bénéfice mutuel des deux parties.