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Pourquoi intégrer l’UA au G20 est un cadeau empoisonné ?

Le siège de l’Union Africaine, UA, est établi à Addis Abeba, en Ethiopie, l’organisation compte 55 membres, totalisant un PIB de 3000 milliards de dollars, tandis que le PIB des Etats-Unis s’envole à 23320 milliards de dollars après le Covid pendant que le PIB de l’UE stagne au tour de 15000 milliards de dollars. La Chine affiche 17730 milliards de dollars lorsque la Russie totalise un PIB de 1779 milliards de dollars malgré les efforts de guerre et les sanctions imposées par les pays occidentaux, tandis que l’Inde ne dépasse guère les 3500 milliards de dollars.

L’Afrique ne transforme pas ses matières premières, elles les exportent sans aucune valeur ajoutée et en conséquence, elle n’obtient que des entrées en devises très faibles, empirées par les différents accords conclus avec les pays de l’UA et leurs anciens colonisateurs, des accords qui remontent aux calendres grecques presque jamais actualisés car ils avantagent grandement les pays industrialisés.

L’intégration de l’UA au G20 est un cadeau empoisonné qui va tirer l’Afrique davantage vers le bas, car on veut la vache plus proche qu’elle ne l’est déjà pour mieux la traire à ses dépens. Pourtant l’Afrique devra contrôler, quoi qu’il lui en coûte, les nouvelles technologies, réaliser la transformation de ses propres richesses avant d’accepter de se jeter dans la gueule du loup.

Le G20 a visiblement voulu barrer la route aux BRICS dans leur volonté d’intégrer l’Afrique sous certains critères économiques et géopolitiques, généralement plus équitables.

Si d’aucuns considèrent l’intégration de l’UA au Groupe des vingt nations aux économies les plus développés du monde, comme étant un signal fort pour l’Afrique et une victoire diplomatique pour l’Inde qui s’affiche comme leader des « pays du Sud », d’autres experts, justement du Sud, pensent que si l’Inde voulait vraiment se démarquer comme leader, elle se devait de le montrer parmi les BRICS+.

L’inde a néanmoins saisi l’occasion du sommet de New Delhi pour annoncer sa nouvelle identité, dites « Bharat » ne dites plus « India » , soit le plus fort signal à ce jour d’un potentiel changement du nom anglais hérité du passé colonial.

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