Pourquoi l’Algérie ne devrait pas avoir peur de Trump ?
L’Algérie et les États-Unis entretiennent des relations diplomatiques anciennes et riches, caractérisées par des échanges économiques, culturels et universitaires, témoignant d’un partenariat stable et durable. Même sous l’administration Trump, connue pour ses approches imprévisibles, l’Algérie n’a pas de raison de craindre une détérioration de ses liens avec Washington.
Les relations algéro-américaines remontent à l’époque de l’indépendance des États-Unis. En 1795, la régence d’Alger a signé un traité de paix avec la jeune nation américaine, marquant ainsi une coopération précoce et prometteuse. Après son indépendance en 1962, l’Algérie a su maintenir un dialogue constructif avec les États-Unis, notamment sur des enjeux globaux comme la lutte contre le terrorisme, la sécurité régionale et la souveraineté nationale. Cette coopération historique témoigne de la capacité des deux pays à travailler ensemble, même dans des contextes géopolitiques complexes.
Il faut dire que les États-Unis figurent parmi les partenaires commerciaux majeurs de l’Algérie. Le secteur des hydrocarbures constitue un pilier fondamental des relations bilatérales. Des entreprises américaines de renom, comme ExxonMobil et Halliburton, collaborent avec Sonatrach dans des projets d’exploration, de production et de transformation. En parallèle, les investisseurs américains s’intéressent à des secteurs émergents en Algérie, notamment les énergies renouvelables et les technologies de pointe. Cette diversification économique promet des perspectives à long terme.
Et puis la langue anglaise connaît une popularité croissante en Algérie, particulièrement dans les sphères académiques et professionnelles. Chaque année, des centaines d’étudiants algériens bénéficient de programmes d’échanges comme Fulbright ou d’autres initiatives académiques, renforçant ainsi les liens entre les deux nations. L’impact des États-Unis se manifeste également par des événements culturels, des festivals de cinéma, des formations artistiques et professionnelles, qui participent à renforcer l’amitié entre les peuples.
Sur la scène internationale, l’Algérie adopte une approche pragmatique. Elle se dite prête à normaliser ses relations avec Israël, si et seulement si Israël reconnait l’État palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale et arrête les colonisations dans les territoires occupés. Cette position montre que l’Algérie privilégie des solutions justes et équitables, s’alignant sur le droit international et les résolutions onusiennes.
De son côté, l’administration Trump s’est distinguée par un fort pragmatisme économique, notamment en matière d’énergie. L’Algérie, en tant que fournisseur stable d’hydrocarbures et partenaire stratégique, reste essentielle aux intérêts américains. Malgré la polarisation de certaines politiques américaines sous Trump, les relations bilatérales algéro-américaines n’ont jamais été remises en question, car elles reposent sur des intérêts mutuels et une vision partagée de la stabilité régionale.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a été l’un des premiers chefs d’État à féliciter Donald Trump après son élection en novembre 2024. Ce geste illustre la volonté de maintenir des relations cordiales avec les États-Unis, quel que soit leur dirigeant. De plus, les deux leaders partagent un objectif commun : œuvrer pour une résolution rapide de la crise russo-ukrainienne, ce qui pourrait constituer une base de collaboration sur les enjeux globaux.
Pourquoi ne pas envisager une visite officielle de Donald Trump en Algérie ? Cette initiative pourrait marquer un tournant dans les relations bilatérales, en ouvrant la voie à des partenariats renforcés dans tous les domaines : commerce, éducation, technologie et sécurité.
L’Algérie n’a rien à craindre d’un éventuel retour de Donald Trump sur la scène politique. Forte de relations historiques, économiques et culturelles solides avec les États-Unis, elle est bien positionnée pour consolider ses partenariats stratégiques. En restant fidèle à ses principes de justice internationale et en adoptant une diplomatie ouverte, l’Algérie peut continuer à se présenter comme un acteur clé, respecté et fiable dans le concert des nations.