Trump critique les bombardements de la Russie mais reste flou sur les sanctions

Le président américain Donald Trump a exprimé lundi son « mécontentement » face à l’intensification des bombardements russes en Ukraine, tout en justifiant l’absence de nouvelles sanctions commerciales contre Moscou.
Interrogé sur l’absence de droits de douane à l’encontre de la Russie, Trump a répondu sèchement : « La raison pour laquelle nous ne parlons pas de tarifs douaniers avec la Russie, c’est que nous ne faisons pas d’affaires avec elle parce qu’elle est en guerre. Et je ne suis pas content de ce qui se passe avec les bombardements, parce qu’ils bombardent comme des fous en ce moment. »
Un ton critique, mais une posture ambivalente : malgré ces déclarations, l’ancien président, revenu à la Maison Blanche le 20 janvier dernier, a engagé un rapprochement inédit avec Moscou, rompant avec la ligne dure de ses prédécesseurs. Une stratégie qui peine pour l’instant à porter ses fruits, notamment sur le terrain ukrainien, où les hostilités se poursuivent sans relâche.
Durant sa campagne électorale, Trump avait promis de mettre fin à la guerre en Ukraine “en vingt-quatre heures” grâce à son « art du deal » diplomatique. Près de trois mois après son investiture, aucun cessez-le-feu durable n’a encore été mis en place, et les bombardements russes se sont même intensifiés, notamment autour de Kharkiv et du Donbass.
Face aux critiques croissantes, y compris au sein du Congrès, l’administration Trump cherche à maintenir un fragile équilibre entre fermeté rhétorique et réalisme stratégique, sans pour autant rompre le dialogue entamé avec Vladimir Poutine.
Reste à savoir si cette stratégie d’apaisement portera ses fruits ou si elle entérinera un statu quo meurtrier.