La Chine propose un nouvel organisme mondial pour encadrer l’intelligence artificielle

Lors de la Conférence mondiale sur l’intelligence artificielle qui se tient samedi à Shanghai, le Premier ministre chinois Li Qiang a appelé à la création d’un organisme international dédié à la gouvernance de l’IA. Cette initiative ambitionne de favoriser une coopération mondiale plus équitable dans un domaine stratégique en plein essor.
Selon Pékin, l’objectif est de garantir un accès partagé aux avancées en intelligence artificielle, en particulier pour les pays du Sud global, tout en mettant en place des normes de sécurité et d’éthique communes. L’organisme, dont le siège pourrait être basé à Shanghai, se veut une alternative aux cadres dominés par les pays occidentaux, notamment les États-Unis.
« Le développement de l’IA doit bénéficier à toute l’humanité, pas seulement à quelques nations », a déclaré Li Qiang dans son discours d’ouverture.
La proposition intervient alors que les tensions entre la Chine et les États-Unis s’intensifient sur les questions de contrôle technologique. Washington prône une régulation resserrée à travers des alliances existantes, comme le Partenariat mondial sur l’IA, tandis que Pékin plaide pour une gouvernance plus inclusive, multipolaire et non politisée.
Des pays comme le Brésil, l’Afrique du Sud et l’Indonésie ont déjà exprimé leur intérêt pour l’initiative chinoise, y voyant une opportunité de peser davantage dans les discussions internationales.
L’avenir de cette proposition dépendra toutefois de sa capacité à rallier un consensus mondial — un défi de taille dans un contexte de rivalités géopolitiques croissantes autour de l’intelligence artificielle.