Nucléaire : le pacte secret entre Paris, Tel-Aviv… et le Sahara algérien

Silence.
Un silence qui dure depuis plus de soixante ans.
Dans les archives, des documents classés. Dans les mémoires, des cicatrices.
1950. Paris et Tel-Aviv se rapprochent.
La guerre de Suez n’est pas loin. La France cherche des alliés. Israël veut une arme absolue.
Les deux pays signent un pacte officieux : Paris aidera Tel-Aviv à bâtir la bombe.
En échange, Israël soutient la politique française au Moyen-Orient.
Résultat :
• Un réacteur construit à Dimona, en plein désert du Néguev.
• De la technologie, des techniciens, du savoir-faire… fournis par la France.
• Une base solide pour un futur arsenal nucléaire israélien.
1960. Le désert algérien devient un laboratoire atomique.
Reggane. Gerboise Bleue. La première bombe française explose dans le ciel du Sahara.
Puis viennent les tirs souterrains d’In Eker.
C’est là que commencent les rumeurs.
Des ingénieurs israéliens auraient été présents.
Des données sensibles, partagées.
Peut-être même des essais menés « à deux », pour tester, comparer, apprendre.
Officiellement ?
Aucune trace.
Aucune confirmation.
Seulement des témoins indirects. Des bribes de conversations. Des notes officieuses.
1er mai 1962. Le Béryl.
Un tir souterrain qui dérape.
Un nuage radioactif s’échappe. Contamine militaires, scientifiques, populations locales.
La scène est filmée… mais censurée.
Ce jour-là, pas de preuve de présence israélienne.
Mais les données, elles, circulent.
Et selon certaines sources, elles ne restent pas qu’en France.
1968. Fin des essais sahariens.
La France quitte définitivement ses bases nucléaires en Algérie.
Entre-temps, Israël a franchi un cap. Son programme nucléaire est désormais autonome.
Dimona tourne à plein régime. Le pays entre dans le club fermé des puissances atomiques… sans jamais l’admettre officiellement.
Aujourd’hui.
Les archives sont encore verrouillées.
Paris ne parle pas. Tel-Aviv non plus.
Mais les questions restent :
• La France a-t-elle testé pour deux ?
• Le Sahara algérien a-t-il été le terrain secret de deux puissances nucléaires ?
• Et qui, au final, paie encore le prix sanitaire et environnemental de ces expériences ?
Ce qui est sûr :
La coopération franco-israélienne pour la bombe a bien existé.
Ce qui ne l’est pas :
Jusqu’où elle a impliqué le sol algérien.
Une certitude, pourtant : dans le désert, certaines poussières radioactives… ne se sont jamais déposées.