À La Chasse, le cœur s’invite dans l’espace public : “Hart boven Hard” fait halte à Etterbeek

Né dans la commune bruxelloise ouverte sur le monde, Etterbeek, le mouvement “Hart boven Hard ”s’est peu à peu étendu dans toute la Belgique. Mais c’est ici, dans l’une des 19 communes de la capitale, que l’initiative a vu le jour, portée par une poignée de citoyens désireux de replacer l’humain au centre des décisions politiques et sociales. Leur mot d’ordre : solidarité, dialogue, résistance pacifique face à la froideur des logiques purement économiques. Le visage chaleureux de “Hart boven Hard”, un mouvement citoyen dont le nom se traduit en français par “Le cœur plutôt que la rigueur”.

Ce matin-là, au carrefour animé de La Chasse à Etterbeek, un chapiteau blanc a surgi comme une invitation à ralentir, discuter, réfléchir. Une table, quelques flyers colorés, des photos engagées, et surtout, du café offert gratuitement aux passants.

Un échange improvisé, un message clair

A Etterbeek, une journaliste d’Atipik TV s’arrête, intriguée par la scène. Elle engage la conversation avec Rik Baeten, ancien échevin de la commune, présent sur place. Ensemble, ils évoquent les racines du mouvement, son actualité et sa manière singulière de recréer du lien dans l’espace public.

Alors qu’ils discutent, un fonctionnaire communal passe par là. Il reconnaît aussitôt Rik Baeten, et les deux hommes se saluent avec chaleur avant de se plonger dans une discussion animée. Cette rencontre spontanée illustre parfaitement l’esprit etterbeekois : une démocratie de proximité, vivante, où la parole circule librement.

Un tissu politique aussi riche que complexe

Depuis plus de vingt ans, Etterbeek est dirigée par Daniel de Wolfe, un bourgmestre libéral respecté pour sa capacité à construire des majorités larges et stables. Aujourd’hui, ce sont les Engagés (centristes) qui ont rejoint sa coalition, aux côtés des Verts, des Socialistes, et même du PTB, (la gauche radicale), une mosaïque politique qui reflète la diversité des sensibilités locales – et l’exigence d’une population ouverte, critique et engagée.

 Un café pour dire l’essentiel

À La Chasse, les bénévoles de “Hart boven Hard” n’ont pas besoin de grands discours. Leur café gratuit, leurs sourires et leur présence suffisent à transmettre l’essentiel : un autre modèle de société est possible. Un modèle où l’humain passe avant l’austérité, où la solidarité est un acte quotidien.

À Etterbeek, et tout particulièrement à La Chasse, le cœur n’a pas dit son dernier mot.

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