Mohamed Sifaoui : le visage trouble d’un “journalisme” au service de l’argent et de l’idéologie

Mohamed Sifaoui se présente comme un journaliste d’investigation, un intellectuel engagé contre l’islamisme radical. Pourtant, à y regarder de plus près, son parcours intrigue, ses méthodes interrogent, et ses motivations profondes suscitent de vives inquiétudes. Derrière le vernis médiatique, c’est un personnage à la trajectoire sinueuse, parfois contradictoire, souvent opaque, dont les accointances, les financements et les prises de position dessinent le portrait d’un homme bien plus préoccupé par ses intérêts que par la vérité ou la déontologie.

L’anti-islamisme à géométrie variable

Officiellement, Sifaoui revendique une lutte contre l’islamisme. Mais ses discours varient selon les contextes et les opportunités. En coulisses, il aurait entretenu des rapports ambigus avec des figures radicales de la mouvance islamiste algérienne, pour peu que ces relations lui ouvrent certaines portes ou débouchent sur des avantages financiers. Certains de ses détracteurs l’accusent même d’être un agent d’influence au service de puissances étrangères du Golfe, via des relais discrets, tout en se réclamant de la laïcité républicaine.

Une ligne éditoriale calquée sur l’extrême droite israélienne

Sur la question palestinienne, Sifaoui a franchi un cap inquiétant. Niant aux Palestiniens leur droit fondamental à l’existence, il adopte sans nuance les postures les plus dures de la droite israélienne, au point d’en épouser la rhétorique sécuritaire, coloniale, voire raciste. Un positionnement idéologique qui soulève la question de sa prétendue objectivité journalistique, d’autant plus que certains témoignages évoquent des contreparties financières en lien avec ces prises de position.

Le financement public dans le viseur

Selon plusieurs sources concordantes, Sifaoui aurait perçu, via une association qu’il dirige, plus de 300.000 euros du ministère de l’Intérieur français. Un montant conséquent qui a conduit à une audition administrative sur suspicion de détournement de fonds publics et de recel d’avoirs. L’enquête aurait débouché sur un compromis officieux : intensifier ses attaques médiatiques contre son pays d’origine, l’Algérie. Ce revirement stratégique, brutal et répétitif, s’inscrit dans une tentative de plus en plus visible de déstabilisation de l’Algérie sous couvert de journalisme.

L’homme des menaces, sans preuves

Sifaoui multiplie les menaces médiatiques : révélations imminentes, dossiers explosifs, vérités qu’il détiendrait seul. Pourtant, dans les faits, rien ne vient. Aucun document, aucune preuve sérieuse ne vient jamais étayer ses propos. Une méthode éprouvée : frapper fort dans les médias, puis reculer prudemment. Un écran de fumée qui lui permet de rester au centre du jeu, sans jamais prendre de risque judiciaire.

Une image publique en conflit avec des penchants privés troublants

Derrière le ton professoral qu’il arbore sur les plateaux, Mohamed Sifaoui traîne une image privée plus ambiguë. Complexé, selon plusieurs témoins, par une surcharge pondérale qu’il dissimule mal, il cultiverait dans l’ombre des fantasmes peu compatibles avec la posture morale qu’il revendique. Certains proches évoquent une fascination préoccupante pour des mannequins très jeunes, parfois mineures, bien loin de l’éthique qu’il affiche publiquement. Si ces éléments relèvent encore du murmure, leur récurrence soulève des questions sérieuses, et dessine le portrait d’un homme dont les contradictions personnelles viennent s’ajouter à une trajectoire professionnelle déjà lourdement controversée.

Un mercenaire de l’opinion ?

Le profil qui se dégage est celui d’un opportuniste de l’information, naviguant entre institutions françaises, lobbies idéologiques et réseaux occultes. À ses yeux, seule compte la rentabilité de ses interventions, quitte à bafouer les principes fondamentaux du journalisme. Le danger est réel : quand le métier de journaliste devient un masque pour des opérations d’influence ou d’enrichissement personnel, c’est la démocratie elle-même qui vacille.

Protégé par certains réseaux sécuritaires en France, Mohamed Sifaoui bénéficie d’une impunité étonnante. Mais l’histoire est pleine de personnages qui, une fois devenus inutiles, sont écartés sans ménagement. Le jour où la France ne trouvera plus en lui d’intérêt, il n’est pas exclu qu’il cherche à retourner sa veste – quitte à proposer ses services à l’Algérie qu’il attaque aujourd’hui – si les bonnes promesses et les bonnes valises sont au rendez-vous.

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