Nouvelle-Calédonie : le FLNKS face au refus de l’accord, le vent de colère souffle sur le Caillou

En Nouvelle-Calédonie, le climat politique s’envenime. Le FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste) vient de rejeter en bloc la dernière proposition d’accord portée par Paris. Pour les indépendantistes kanaks, ce texte n’est qu’une manœuvre dilatoire visant à prolonger la mainmise du pouvoir central sur l’archipel.

Depuis 1984, le FLNKS incarne la lutte pour l’autodétermination, au prix de décennies de répression, de discriminations et d’humiliations symboliques. La colonisation française, toujours palpable dans l’économie, la gestion foncière et les institutions, reste au cœur des tensions. Les référendums successifs — boycottés ou contestés — n’ont pas apaisé la rancune d’un peuple qui se sent dépossédé de sa terre et de son avenir.

En refusant l’accord, les leaders kanaks rappellent que leur objectif est clair : l’indépendance pleine et entière. Les mots sont durs : Paris serait sourd aux revendications historiques, préférant imposer un statu quo qui préserve les intérêts stratégiques et économiques français dans le Pacifique.

L’archipel, riche en nickel et doté d’une position géopolitique cruciale face à la montée en puissance chinoise, reste une pièce maîtresse de la stratégie indo-pacifique de la France. Mais à Nouméa, la colère monte : si Paris persiste, le risque est grand de voir le dialogue céder la place à une confrontation ouverte.

La question est désormais brûlante : combien de temps encore le pouvoir central pourra-t-il contenir l’aspiration d’un peuple à décider de son propre destin ? L’histoire, en Nouvelle-Calédonie, a montré que les Kanaks savent se lever… et ne jamais oublier.

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