Santé en Europe : Entre Coopération et Contestation, Deux Visions S’affrontent le Même Jour
Le 15 octobre 2025, Bruxelles et Strasbourg ont été le théâtre de deux événements majeurs consacrés à la santé, mais avec des approches radicalement différentes.
À Strasbourg, le Conseil de l’Europe a organisé une conférence institutionnelle réunissant gouvernements, experts, ONG et représentants internationaux. L’objectif : renforcer la protection de la santé comme droit humain et pilier des valeurs démocratiques. L’intelligence artificielle, la désinformation médicale, la qualité des médicaments et la coopération internationale ont été au cœur des débats. Alain Berset, secrétaire général du Conseil, a insisté sur l’éthique et la confiance dans les institutions, tandis que l’Arménie ratifiait la Convention d’Oviedo sur la biomédecine, symbole de protection des droits humains face aux abus scientifiques.
À Bruxelles, le mouvement Make Europe Healthy Again (MEHA), initié par l’eurodéputé Gérald Hauser et le groupe Patriots for Europe, a réuni médecins, chercheurs et activistes pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme la capture de la santé par l’industrie et la bureaucratie. Critique de l’Agence européenne des médicaments, défense de la prévention, du consentement éclairé et de la subsidiarité, MEHA propose une réforme radicale de la gouvernance sanitaire européenne. Les orateurs ont mis l’accent sur la transparence, la souveraineté sanitaire et la pluralité des approches médicales.
Ces deux événements illustrent un contraste frappant :
• Strasbourg : santé = coopération, droits humains, régulation éthique.
• Bruxelles : santé = souveraineté, défiance, réforme radicale.
La coïncidence de dates n’est pas anodine. La santé est devenue un enjeu à la fois technique, social et politique, susceptible d’attirer l’attention des médias, des citoyens et des décideurs européens. Le débat sur la gouvernance, la prévention et les priorités sanitaires s’annonce donc central pour les mois à venir.
Deux visions, un enjeu commun : la santé des Européens. Mais la manière d’y parvenir divise profondément.
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