Scarlet : la « blague belge » de Proximus qui vire au scandale
Scarlet se présente comme un fournisseur d’internet, de télévision et de téléphonie « low cost », promettant des prix jusqu’à 50 % moins chers que ceux de Proximus. Mais derrière cette vitrine commerciale, la réalité est tout autre : un service 50 fois moins performant, des prestations minimalistes et une stratégie qui indigne de plus en plus de clients.
Un service au rabais sous pavillon Proximus
L’ironie, qui scandalise aujourd’hui nombre d’abonnés, est que Scarlet n’est pas un concurrent de Proximus… mais bien sa filiale. Pour faire face à Base, Voo, Telenet, Orange ou encore Numéricable, Proximus a lancé Scarlet, sorte de « sous-marque » censée casser les prix. Mais cette politique d’écrasement tarifaire s’est traduite par une dégradation drastique de la qualité des services : moins de chaînes TV, internet instable, téléphonie inutilisable aux frontières françaises et hollandaises, et une fibre optique qui n’apporte aucune amélioration tangible si ce n’est une facture gonflée.
Une relation client externalisée et opaque
Autre sujet de controverse : la gestion de la relation client. Scarlet sous-traite son service commercial à une société basée au Maroc, avec des salariés payés moins de 300 euros par mois. Ces agents n’ont ni la connaissance de la culture commerciale belge, ni la maîtrise des réalités locales. Pire encore : lorsqu’un client les interroge sur leur localisation, ils affirment être à Bruxelles, Liège ou Mons … alors qu’ils n’ont jamais mis les pieds en Belgique. Une opacité qui alimente la colère des abonnés.
Le témoignage d’une cliente désabusée
Nathalie, 70 ans, raconte son expérience amère :
« Attirée par la publicité mensongère, j’ai quitté Proximus pour Scarlet. Résultat : je n’ai plus que très peu de choix de chaînes TV, dès que je suis aux frontières françaises ou hollandaises je n’ai plus de wifi ni de téléphone. Ma domiciliation a été validée par mail et par téléphone, mais rien n’a été fait en réalité. Je suis en colère. »
La blague belge qui passe mal
Scarlet apparaît comme une opération cynique : Proximus a créé une marque « discount » pour retenir les clients tentés par la concurrence, tout en leur imposant un service au rabais. Résultat : nombre d’abonnés, déçus par cette « fausse bonne affaire », font marche arrière en revenant chez Proximus… ou, plus souvent, en allant chez les véritables concurrents.
Scarlet voulait être une alternative populaire. Il s’avère aujourd’hui être surtout une « blague belge » – mais de très mauvais goût.
