Women Journalists Without Chains alerte sur le déclin de la liberté de presse au Maroc
L’ONG des droits humains Women Journalistes Without Chains a publié un rapport alarmant sur le recul de la liberté de presse au Maroc, dénonçant un usage de plus en plus fréquent du droit pénal pour réprimer les journalistes indépendants, plutôt que d’appliquer le Code de la presse. Des infractions autrefois mineures sont désormais passibles de sanctions lourdes, incluant l’incarcération et le harcèlement. En parallèle, le gouvernement marocain est accusé d’orchestrer des campagnes de diffamation contre les journalistes critiques en utilisant des médias favorables aux autorités.
Une autre inquiétude majeure concerne le Conseil national de la presse du Maroc, dont le mandat a été prolongé sans nouvelle élection, alimentant les craintes d’une intervention gouvernementale croissante. Le gouvernement semble vouloir transformer le Conseil en un organe de supervision étatique des journalistes, remettant en question les progrès réalisés dans ce domaine.
Women Journalists Without Chains appelle à des mesures urgentes pour préserver l’indépendance des journalistes et pour rétablir un cadre juridique qui protège véritablement la liberté de la presse au Maroc.