Pluie de Polémiques : Le Pape François en Belgique sous un Torrent de Questions
Le Pape François a fait une arrivée remarquée jeudi soir en Belgique, sous une pluie battante, marquant la première visite papale en près de 30 ans. Mais à peine débarqué, la polémique enfle déjà : on lui reproche d’avoir pris l’avion depuis Luxembourg jusqu’à Bruxelles, un choix critiqué à l’heure où la préservation de l’environnement est au cœur des débats.
Bien que la Belgique reste majoritairement catholique, avec près de 50 % de la population se déclarant encore comme telle, un récent sondage de RTL TVI révèle que seuls 2 % des Belges pratiquent activement leur foi en se rendant à l’église. Les lieux de culte désertés deviennent un poids financier pour les contribuables, alimentant un débat de plus en plus présent sur leur reconversion en gîtes ou commerces.
Cette visite de quatre jours du Souverain Pontife sera omniprésente dans la presse belge, avec une couverture médiatique massive prévue par la RTBF. Mais au-delà des célébrations religieuses, cette visite intervient dans un contexte tendu. La Belgique, secouée par des scandales d’abus sexuels au sein de l’Église, attend des réponses claires du Pape. Bien que François doive rencontrer des victimes, la discrétion reste de mise, laissant planer un flou sur la portée de ces rencontres.
À cela s’ajoute la question de savoir si le Pape visitera d’autres lieux de culte, tels que des synagogues ou des mosquées. Un silence sur ce point qui laisse perplexe, à l’heure où le dialogue interreligieux est plus que jamais nécessaire.
Face à ces enjeux, la visite de François ne sera pas qu’un moment de ferveur spirituelle. Elle sera aussi l’occasion de mettre en lumière les défis que l’Église doit relever dans une société belge en plein questionnement.