Alger, entre héritage et émotions, révèle son trésor : L’hôtel El Djazaïr, ex Saint George
Alger, une ville bercée par l’histoire, dévoile l’un de ses trésors les plus précieux, l’hôtel El Djazaïr, autrefois connu sous le nom prestigieux de Saint George. Ce joyau, érigé sur les fondations d’un palais Ottomano-Mauresque, évoque un passé glorieux et demeure un lieu emblématique où luxe contemporain et héritage culturel se marient harmonieusement.
À travers ses murs chargés d’histoires, l’hôtel El Djazaïr offre aux visiteurs une expérience unique, les plongeant dans l’époque où il était le repaire prisé de la bourgeoisie anglaise, attirée par les charmes exotiques d’Alger. L’hôtel, initialement dédié à accueillir les invités de l’empire britannique, a vu défiler des personnalités illustres telles qu’Edith Piaf, Simone de Beauvoir, le Général Dwight Eisenhower, Winston Churchill, et bien d’autres.
Alger, la ville aux mille facettes, dévoile non seulement les trésors de son passé à travers l’hôtel El Djazaïr, mais aussi des anecdotes personnelles qui enrichissent l’expérience des visiteurs, entre tajines savoureux et révélations surprenantes.
Entre saveurs et révélations, deux anecdotes inoubliables d’un séjour enchanté
Chaque soir, le restaurant traditionnel de l’hôtel El Djazaïr célèbre la richesse culinaire algérienne. Découvrons une anecdote poignante sur l’huile d’olive algérienne, lauréate mondiale, et une rencontre émotionnelle avec un employé de l’établissement partageant l’histoire déchirante de son père face aux incendies d’oliviers.
L’huile d’olive algérienne : un moment poignant avec un employé de l’hôtel
Chaque soir, lors de mon séjour à l’hôtel El Djazaïr, je me suis attablée dans le restaurant traditionnel, un lieu où l’on célèbre la richesse culinaire algérienne à travers une variété de tajines exquis. C’est là qu’une anecdote m’a profondément marqué. Alors que je savourais un délicieux repas, un employé de l’hôtel est venu avec une bouteille d’huile d’olive, un trésor local dont il était visiblement fier. Il m’a confié avec enthousiasme que cette huile d’olive était algérienne, soulignant fièrement que l’Algérie avait remporté cette année le prestigieux prix de la meilleure huile d’olive au monde !
Mais la conversation a pris une tournure inattendue lorsque l’homme a évoqué les incendies dévastateurs qui ont ravagé des milliers d’hectares d’oliviers l’été précédent. Il m’a partagé une histoire personnelle touchante, celle de son père, victime de ces incendies. À 65 ans, son père a perdu le goût de la vie, refusant de replanter des oliviers malgré l’aide de l’État aux victimes des incendies. L’espoir semblait s’éteindre dans le cœur de son père. J’espère sincèrement, en partageant cette anecdote, que l’éclat de cet article ravivera la flamme de l’espoir en lui, incitant à faire renaître les oliviers de leurs cendres.
Dans mon émotion débordante, j’ai presque omis d’évoquer ici que la direction éclairée du directeur général et du directeur exécutif, l’équipe unie de l’hôtel El Djazair se distingue par son engagement exceptionnel envers une clientèle internatioanle. Tel un orchestre harmonieux, chaque membre du personnel contribue à tisser une expérience d’accueil mémorable, faisant de cet établissement un lieu privilégié pour les voyageurs du monde entier. Cette synergie exemplaire reflète le dévouement commun à offrir un service de qualité, créant ainsi un havre d’hospitalité où chaque visiteur se sent chez lui.
Edith Piaf : un lien méconnu avec l’Algérie
J’ose explorer la méconnaissance surprenante des origines algériennes d’Edith Piaf, révélant une fenêtre sur la vraie identité de l’artiste, enrichissant ainsi la toile culturelle de l’Algérie.
L’autre révélation inattendue fut liée à Edith Piaf, une icône de la chanson française qui a également séjourné dans cet hôtel. En évoquant son lien avec l’Algérie, j’ai constaté que beaucoup d’Algériens semblaient l’ignorer. À son époque en France, évoquer les origines algériennes de la mère* d’Edith Piaf, n’était pas toujours bien perçu. Cette constatation a ouvert une fenêtre sur l’histoire de l’Algérie, ajoutant une dimension fascinante à la richesse culturelle de l’Algérie.
*La mère d’Edith Piaf était algérienne pure souche née dans un petit village kabyle d’Algérie durant la période coloniale.
Un palais ressuscité : témoignage vivant de l’histoire
Reconstruit après les ravages, l’hôtel El Djazaïr est un monument de 1948. Découvrons comment l’hôtel, autrefois le siège de la mission britannique de Lord Saint George, a survécu à la guerre pour renaître en 1948. Explorons ensuite les hauteurs d’Alger et les vestiges historiques qui résonnent à travers chaque chambre et salon.
Cet édifice majestueux, jadis le siège de la mission britannique de Lord Saint George, a survécu aux ravages de la guerre pour renaître en 1948, après une rénovation méticuleuse. Depuis lors, il continue de séduire les voyageurs du monde entier, devenant le lieu de prédilection pour les personnalités politiques, culturelles et économiques.
Les hauteurs d’Alger offrent à cet hôtel un cadre exceptionnel, niché entre les collines du Sahel algérois et la baie d’Alger. En parcourant les couloirs, on découvre les traces d’un passé riche, de la conférence franco-américaine de 1942 à la rénovation par l’architecte Fernand Pouillon en 1974. Chaque chambre, chaque salon résonne des échos du passé, évoquant les noms de personnalités ayant marqué l’Histoire.
L’hôtel El Djazaïr, d’une superficie totale de 26 690 m2, dont 7 694 de surface bâtie et 7 000 d’espaces verts, se présente comme un musée vivant où les visiteurs peuvent s’immerger dans le luxe d’antan. Les salons majestueux, les suites offrant une vue imprenable sur la baie, les jardins luxuriants et le Jardin Botanique environnant créent une atmosphère unique.
Héritage glorieux et confort moderne
Du passé au présent, l’hôtel El Djazaïr est un équilibre parfait entre histoire et modernité. Explorons les 296 chambres, les six salons de réception, le somptueux spa, et le centre de remise en forme de l’hôtel. Découvrons comment il transcende son histoire glorieuse pour offrir un confort moderne et des installations de classe mondiale.
Le Saint George, aujourd’hui rebaptisé El Djazaïr, dépasse les frontières d’un simple établissement hôtelier. Il incarne une partie de l’histoire d’Alger et a été le témoin de moments cruciaux de la Seconde Guerre mondiale, avec la signature de l’armistice pour toute l’Afrique du Nord en son sein. Chaque recoin de cet hôtel porte la mémoire de ceux qui ont façonné le monde.
Les amateurs d’art et d’histoire peuvent déambuler dans les couloirs, contempler les portraits des célébrités qui ont foulé ses sols, et découvrir la chambre du Général Eisenhower, préservée comme un sanctuaire du passé.
L’hôtel El Djazaïr ne se contente pas de célébrer son histoire glorieuse, il offre également un confort moderne et des installations de classe mondiale. Avec 296 chambres, dont des suites offrant une vue sur la baie, six salons de réception, un spa somptueux, un centre de remise en forme et bien plus encore, il éblouit les visiteurs par son harmonie entre passé et présent.
Théâtre d’émotions et d’immersion historique
L’hôtel El Djazaïr est un lieu où chaque coin raconte une histoire. L’hôtel ne se limite pas à être un lieu d’hébergement luxueux ; il se transforme en un théâtre de rencontres mémorables, de découvertes culinaires et d’échanges émotionnels qui transcendent le temps et l’espace.
Chaque coin de cet établissement raconte une histoire, chaque tableau est un témoignage, et chaque moment offre une immersion dans le riche passé d’Alger la blanche, la capitale de l’Algérie.
Un pays vaste comme un continent, un peuple grand comme l’immensité, généreux comme un ruisseau qui partage ses eaux bienveillantes avec chaque plante assoiffée, créant ainsi des souvenirs inoubliables pour tous ceux qui franchissent les frontières algériennes que ce soit par pur hasard ou par un choix délibéré, cela devient une expérience enchanteresse grâce au charme captivant, ancré dans la richesse culturelle et naturelle ainsi que l’hospitalité exceptionnelle des Algériens. Cela séduit chaque visiteur, laissant une empreinte mémorable dans le cœur de ceux qui choisissent de visiter l’Algérie.
Vous me donnez envie de sauter dans le premier avion: Marseille/ Alger! Cet hôtel me donne envie d’y séjourner éternellement. Un pur plaisir à lire Madame LEFEVRE, la voir présenter son émission phare sur Atipik ; Le Vrai dialogue est un autre plaisir qui se déguste sans modération. J’invite les lecteurs de ce site à suivre ses émissions : https://www.youtube.com/channel/UCaNZpZwM89XJPm0kT_wkClg
Vous êtes Madame LEFEVRE un concentré de matière grise, un modèle d’humilité, vous méritez la médaille d’or de la profession. Nathan d’Aix en Provence.
Kahina de Suisse
Je découvre ce reportage écrit que j’ai lu comme on déguste un plat de grande cuisine. Il invite au voyage, à l’authenticité, aux bonnes choses . Je ne connais pas cet hôtel, je le testerai lors de mon prochain voyage professionnel. Est ce qu’il y a une piscine?
Merci à Lila LEFEVRE pour ce bel article.
Bonsoir
J’y ai été vers 2008 : oui il y avait une belle piscine ☺️